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Cameroun : 10 contrôles routiers sur fond de corruption entre Yaoundé-Evodoula-Ndom

Le secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la Gendarmerie, Galax Yves Landry Etoga, interpellé au premier chef. Les transporteurs et autres usagers de ce tronçon routier en cours de bitumage, long de 130 kilomètres, sur le pied de guerre.

6000 Fcfa. Tel est le tarif actuel de transport pour tout voyageur partant de Yaoundé à destination de Ndom, terminal de l’axe routier Yaoundé-Evodoula-Mbebè-Nyanon, sur un linéaire d’environ 130 kilomètres dont la section Evodoula-Mbebè-Ndom est en cours de bitumage. Le taux de réalisation des travaux étant rendu à plus de 90 %. Non pas que la pandémie à Covid-19 est passée par là avec ses conséquences en termes de respect des mesures de restriction du nombre de passagers à bord de véhicules et d’augmentation du coût de transport, mais parce que les multiples contrôles routiers sur fond de racket dictent leurs lois aux usagers. 10, c’est le nombre de postes dits de contrôles automobiles que l’on enregistre entre la capitale et le terminus. Il s’agit notamment des postes de Nkolbisson (02), de la Carrière de Leboudi, de Ngoya, d’Okola, d’Evodoula, de Song-Makaï, de Bot-Makak, de Kikot, de Nyanon, et de Ndom.

Selon les plaignants, il n’est non plus question de pointer un doigt accusateur à l’état de la route que les usagers parcouraient au moins 04 heures d’horloge. Car, Nyanon et Ndom, localités situées dans le département de la Sanaga-Maritime, région du Littoral, ont bénéficié d’un projet de bitumage de la route principale desservant les deux communes. C’est dans le cadre du processus de désenclavement des bassins de production agricole, mis en œuvre par le Projet d’Investissement et de Développement des Marchés agricoles (Pidma), dont le coût des travaux est d’environ 07 milliards Fcfa.

Sonner la révolte

Du coup, les riverains de cette infrastructure routière ô combien stratégique n’en prennent pas la pleine mesure, au regard du coût élevé du transport des personnes et des biens. Interrogés, certains transporteurs indiquent qu’ils sont prêts à accepter que le tarif soit revu à la baisse, à condition que le nombre de contrôles routiers soit réduit, et que les éléments de brigade de gendarmerie cessent de les soumettre à la corruption. « Chaque jour que j’effectue un voyage, les contrôles, seules, me coûtent pas moins de 9000 Fcfa. Si à cela, j’ajoute le carburant, pour un véhicule de 05 places comme le mien, l’on convient avec moi qu’il est difficile de verser la recette attendue par le propriétaire du véhicule », confie un transporteur dépité sous le sceau de l’anonymat.

Face à cette situation déconcertante et révoltante, les acteurs de transport sur ce tronçon interpellent le secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la Gendarmerie, Galax Yves Landry Etoga, afin de tirer au clair cette situation qui se montre de plus en plus tendue. Car, si rien n’est fait, disent-ils, ils n’auront plus d’autres choix que se soulever contre cet état de choses qui commence à durer. Tout comme les autorités administratives de l’arrondissement de Yaoundé 7, Damien Owono ; l’arrondissement d’Okola, André Christian Olomo ; l’arrondissement de Nyanon, Fouapon Alassa ; l’arrondissement d’Evodoula, Anicet Abadja okalia ; l’arrondissement de Bot-Makat, Francis Alex Poss ; et l’arrondissement de Ndom, Gustave Patrick Mbiakale Madola.

Koyock NKE

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