Le personnel de la structure entendait observer un mouvement d’humeur ce jour, 09 novembre 2020, en vue de revendiquer ouvertement l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie.
« Notre préavis de grève ne vise pas à couper les têtes de certaines personnes. Un préavis de grève, pour nous, est un appel au dialogue. Aujourd’hui, nous sommes à un appel au dialogue, parce que nous avons constaté que la porte est fermée. Nous ne sommes pas des va-t-en-guerres. Nous souhaitons, ce soir, que le procès verbal à l’issue de cette concertation soit servi à qui de droit. A cet effet, nous suspendons notre préavis de grève et avons les yeux rivés vers le conseil d’administration de la direction générale de la Sic ». C’est le fin mot du secrétaire général de la Confédération syndicale des Travailleurs du Cameroun (Cstc), Célestin Bama, lors de la réunion tenue à Yaoundé, le 05 novembre 2020, laquelle portait sur la crise qui couve depuis quelque temps à la Sic – la Société immobilière du Cameroun. « Nous nous réjouissons, chaque fois que nous sommes appelés sur la table du dialogue. Car, c’est l’un des principes du travail décent. Monsieur le directeur général, nous faisons confiance à vous, à l’Etat du Cameroun et à son illustre chef, Son Excellence Monsieur Paul Biya », a tenu à relever le syndicaliste, avant de préciser : « Nous voulons juste avoir notre part de gâteau national pour survivre. C’est pour cela que de temps en temps, nous sommes obligés de crier fort lorsqu’on ne nous écoute pas. Parce que nous avons faim, nous voulons aussi avoir le strict minimum pour pouvoir nous soigner, nous vêtir, éduquer nos enfants pour un Cameroun émergent à l’horizon 2035 ».
Ainsi que l’on pouvait si attendre, le discours responsable du mouvement syndical associé à celui des délégués du personnel de la Sic a été bien accueilli par le directeur général, Dr Ahmadou Sardaouna. « En respect des institutions de la République, vous avez décidé de suspendre votre mot d’ordre de grève, le troisième du genre. Je vais envoyer le procès verbal signé par tout le monde au président du Conseil d’administration de la Sic. Et, on va attendre que cette instance fasse son travail. Est-ce que la Sic peut supporter l’amélioration des salaires du personnel ? C’est l’un des points qui feront l’objet d’étude au conseil d’administration », a déclaré le directeur général de la Sic.
Il faut relever que les revendications du personnel de la Société immobilière du Cameroun portent sur un certain nombre d’aspects liés à l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie. Il s’agit, entre autres, du statut du personnel, de la revalorisation de la grille salariale, de la régularisation du 13e mois… Selon le Dr Ahmadou Sardaouna, « l’Etat veut que la Sic soit au vert. Je l’ai compris dès ma prise de fonction. C’est la raison pour laquelle, avec mes collaborateurs, nous nous investissons au quotidien. Aujourd’hui, les performances de la Sic sont perceptibles. Je suis très confiant quant à la suite des événements », s’est félicité le Dg.
Ernesthine BIKOLA