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Reprise des cours au Cameroun : les enseignants sur le pied de boycott le 1er juin prochain

Robert Kaffo Fokou est le porte-parole des Syndicats d’enseignants du Cameroun dont les revendications ont été portées à l’attention des autorités administratives, le 20 mai dernier à Yaoundé.

La reprise des classes au Cameroun, le 1er juin 2020, pourrait avoir lieu sans les enseignants. En effet, ils exigent un certain nombre de garantis portant sur leur santé, celle de millions d’élèves, ainsi que de leurs parents. La vie n’ayant pas de prix, les syndicalistes veulent mobiliser les enseignants « en cas de nécessité », pour « se défendre si des dispositions claires ne sont prises pour assurer leur retour protégé sur les campus scolaire », indique le document rendu public, le 20 mai 2020. Huit points constituent la palette d’exigences adressées aux pouvoirs publics. Il s’agit, notamment d’organiser les examens sur la base de la couverture à jour des programmes scolaires, d’échelonner au besoin la reprise des classes en commençant dans le secondaire par les terminales pour éviter l’engorgement des campus, d’assurer la disponibilité gratuite des masques et gels hydro alcooliques pour tous les élèves et enseignants sur tous les campus scolaires, de limiter le nombre des élèves à 24/classe au maximum. Ils exigent également d’assurer la désinfection quotidienne et méticuleuse des campus scolaires, de prévoir des primes spéciales pour les enseignants pour la surcharge de travail et le risque imposés par le nouveau contexte, de mettre à la disposition des établissements scolaires du secondaire le reliquat des frais exigibles non débloqués à ce jour, et d’équiper sur les fonds de lutte contre la Covid-19 tous les centres d’examens pour leur permettre de répondre à toutes les urgences sanitaires qui pourraient survenir au cours du déroulement des examens de la session 2020. Face à cette kyrielle de revendications, il y a lieu d’être inquiet. Aussi, une certaine opinion publique pense que le gouvernement devrait observer l’évolution de cette crise sanitaire avant de se décider une fois pour toute. Auquel cas, bonjour le désastre.

Ernesthine BIKOLA

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