L’ancien Lion indomptable vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations 1984 en Côte d’Ivoire, triple vainqueur des Coupes d’Afrique avec le Canon de Yaoundé, Ballon d’or camerounais, et footballeur professionnel en France demande au Chef de l’Etat camerounais de prendre en considération les bons et loyaux services qu’il a rendus à la nation.
« J’ai le respectueux honneur de venir auprès de votre haute bienveillance vous faire part de cette missive. En effet, je suis Mbida ‘’Arentes’’, premier buteur africain Sub-saharien à avoir marqué un but à la Coupe du monde 1982. J’ai été, tour à tour, ballon d’or camerounais, vainqueur de la Can 1984 en Côte D’Ivoire, finaliste de la Can en Egypte en 1986, triple vainqueur des Coupes d’Afrique avec le Canon de Yaoundé, et footballeur professionnel en France pendant une dizaine d’années. Toutes ces distinctions m’ont valu d’asseoir une certaine notoriété dans mon beau pays, le Cameroun », tel est le début de la correspondance que l’ancienne gloire du football camerounais et africain a adressée au Ministre des Sport et de l’Education Physique, Narcisse Mouellè Kombi.
En effet, Grégoire Mbida ‘’Arentes’’ tient à préciser dans sa lettre qu’il a mouillé le maillot de l’équipe nationale du Cameroun 16 années durant. « Monsieur le Ministre, je suis l’un des footballeurs camerounais les plus connus au bercail et parmi ceux qui ont marqué l’histoire du football camerounais », se félicite l’ancien goleador, avant de regretter d’être exclu de la participation à la Coupe d’Afrique des Nations 2022 qu’organise le Cameroun. « Est-ce normal qu’aujourd’hui, alors que le Cameroun organise la plus grande compétition du football africain, que je sois en dehors de ce projet ? Que je sois autant ignoré par le monde du football de mon pays ? », interpelle-t-il le Ministre Mouellè Kombi, avant de révéler qu’il a contacté le Président de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) à l’approche du Championnat Africain des Nations (Chan). Sans succès. « Je n’ai reçu que de repousses désobligeantes », s’indigne l’ancien international.
L’appel du crépuscule
« Au crépuscule de ma vie, je reviens une fois de plus auprès de vous, à l’approche de la Can, pour savoir si, une fois de plus, je serai oublié. Après ces états de services, à quand un peu plus de reconnaissance de la part des autorités pour ce que j’ai eu à contribuer pour hisser le vert-rouge-jaune aussi haut ? », pose la question Grégoire Mbida, non sans relever qu’il a toujours été fidèle à son pays et au respect de ses institutions. « Malgré toutes ces frustrations subies, j’ai toujours gardé espoir. Mais, ça fait 31 ans que j’attends. Monsieur le Ministre, voici la Can, et ‘’Arentes’’ est disponible et disposé à venir vivre la fête du football dans son pays », conclut le digne fils Beti.
Bertrand TJANI