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Ordre national des opticiens du Cameroun : une sombre vision pour l’avenir des praticiens

À quelques mois de la fin du mandat querellé de l’actuel exécutif, des incertitudes planent sur la tenue de la prochaine assemblée générale constitutive prévue en avril 2021.

Dans la société camerounaise aujourd’hui, les problèmes de la vue sont un véritable sujet de santé publique. Avec les nombreuses incidences liées aux changements climatiques et autres radiations, de plus en plus de personnes, portent des lunettes médicales. S’il est vrai que les camerounais atteints des problèmes de la vue s’accroit chaque jour, il faut malheureusement noter que le nombre d’opticien et de cabinet d’optique répertoriés sur l’ensemble du territoire restent insuffisants pour la satisfaction des besoins. D’après des estimations de l’ordre national des opticiens du Cameroun (Onoc), le chiffre actuel varie entre 250 et 300 praticiens régulièrement inscrits pour une moyenne de 300 cabinets d’optiques devant régulièrement exister ; ce qui est dérisoire quand on sait que dans les faits, il existe près de 500 cabinets  d’optiques. Qu’est ce qui peut expliquer un tel écart des chiffres ? La réponse est sans doute dans la structuration même de l’Onoc qui aujourd’hui est en proie à des difficultés de management et de leadership.

Entre l’attitude autiste du président Mbega qui dirige d’une main de fer et de façon unilatérale la corporation depuis 09 ans, la paralysie de l’ordre par la majorité des membres qui ne paient plus leurs cotisations à cause d’un manque de transparence dans la gestion des fonds et le mutisme du ministère de la santé publique, l’organisation des professionnels de la santé optique vit un réel malaise.

En effet, depuis plusieurs mois, l’onoc connait une période de latence dû à un problème de management. De nombreux membres estiment que le mandat actuel du président Mbega est une entorse au règlement intérieur initial de la corporation qui disposait que l’on ne peut faire que deux mandats d’une part; certains estiment aussi que le Président sortant s’est focalisé sur la formation continue des professionnels à travers la Vae Cameroun sans garder un regard sur les maux qui minent la profession et sans mettre au clair les ressources générées par cette activité ainsi qu’une transparence comptable crédibilisant sa gestion. Or ayant achevé son deuxième mandat, le président s’est fait élire en force pour un troisième mandat sous le regard complice du ministère de la santé sous l’ère André Mama FOUDA (Président de la Commission Électorale Ad ‘hoc ayant supervisé les élections du 21 Avril 2018). Face à une telle opacité dans la gestion, les membres de l’ordre, ont pour la plupart, ralenti ou stoppé de payer leur cotisation annuelle qui s’élève à 120 mille francs. Le but ici étant d’afficher sa désapprobation aussi longtemps que possible face au Bureau du conseil de l’Onoc sortant qui ne les défend nulle part dans le cadre de la poursuite des activités de l’Onoc. La faction dissidente veut voir clair sur la gestion de l’ordre et exige du président Mbega, la date de l’assemblée générale extraordinaire prévu en avril 2021 avec un seul point à l’ordre du jour : l’élection d’un nouvel exécutif.

Outre le flou entretenu par le président Mbega sur la tenue d’une assemblée générale en avril, il lui est reproché sa gestion opaque sur les formations à l’école d’optiques. Ici, la conformité sur la validation des acquis pour l’obtention d’un diplôme est soulevée. Il est reproché au président Mbega de faire de l’arbitraire et du favoritisme.

Malgré le silence plus que suspect, du ministère de la santé publique, il est néanmoins nécessaire de signaler que la subvention annuelle de 10 millions accordée à l’Onoc par les pouvoirs publics est momentanément suspendue. Les raisons qui seraient évoquées sous-tendent que le ministère de la Santé aurait été abusé sur certains textes et souhaite voir un peu plus clair. En attendant l’épilogue de cette histoire qui connaîtra certainement des rebondissements dans les prochains jours, l’horizon des Opticiens camerounais reste encore incertain. Peut-être apercevra-t-on bientôt, une lueur de fumée blanche sortir du siège de l’Onoc … L’avenir nous le dira.

Emmanuel MVELE                                              

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