Depuis une certaine période, tous les entraineurs des lions sont limogés alors que leurs contrats sont encore valides, résultat des courses, l’Etat paie d’énormes sommes d’argent en vue de dédommager ces ex employés.
De Volker Finke à Clarence Seedorf en passant par Otto Pfister et Hugo Broos, entre autres, tous ces anciens sélectionneurs de l’équipe nationale du Cameroun avaient été victimes des licenciements abusifs. De quoi s’interroger sur les dessous de la signature de ces multiples contrats qui ne sont jamais respectés au pied de la lettre par la partie camerounaise. Et pourtant, ce sont souvent des exégètes du droit qui sont appelés très souvent à les ficeler.
La dernière affaire en date qui vient relancer le débat sur la question, est la sommation servie par la Fifa à l’endroit de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) de payer une bagatelle somme 207 millions FCFA à Clarence Seedorf et 206 millions de FCFA à son adjoint, Patrick Kluivert. Pour le cas d’espèce, l’Etat du Cameroun devra débourser une somme de 413 millions de FCFA Pour payer ces deux ex coaches des lions indomptables. Une ardoise qui pèse et qui interroge sur le manque de sérieux de certaines autorités qui acceptent de dilapider des espèces sonnantes et trébuchantes pour payer les individus qui estiment avoir été abusés dans leurs droits et qui ont gain de cause. Au même moment, le football camerounais quant à lui se meurt, alors que ces sommes d’argent faramineuses pourraient aider à relever le standing du championnat camerounais, estiment certains analystes.
Bien avant, l’affaire Clarence Seedorf, il y a eu celle du coach de nationalité belge, Hugo Broos à qui l’Etat du Cameroun avait versé plus de 200 millions de FCFA, Volker Finke qui avait reçu la somme de 700 millions. Toutes ces affaires et bien d’autres ont pour dénominateur commun, le non-respect des clauses contractuelles par l’Etat du Cameroun. De l’avis de certains observateurs, l’Etat du Cameroun est-il souvent obligé de signer des contrats sur une durée assez longue et ne pas les respecter par la suite. Alors qu’en le faisant, il sait à quoi il s’expose, s’étonnent les mêmes observateurs. Il y a comme une volonté systématique de vouloir dédommager tous ces entraineurs expatriés qui ramassent d’énormes sommes d’argent. Certaines sources disent que cela est fait à dessein, pour quel intérêt ? Il faut simplement demander à ceux qui paraphent ces contrats et les violent allègrement tout à sachant le préjudice financier que cela cause à l’Etat du Cameroun.
De toute évidence, l’Etat du Cameroun doit commencer à respecter les contrats signés avec les entraineurs expatriés dans le souci d’éviter d’être trainé dans les juridictions internationales et payer en fin des sommes colossales à ses ex employés. De l’avis de certains, le Cameroun doit respecter les clauses contractuelles avec ces employés portés à la tête de la sélection nationale. La seule solution est de signer des contrats à court à terme renouvelable.
Emmanuel MVELE