C’est l’essentiel à retenir de la déclaration du Ministre de la Communication, ce 03 mai 2023, à l’occasion de la 30èmeédition de cette célébration.
De concert avec la communauté Internationale, le Cameroun célèbre ce jour l’acte 30, de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse qui cette année coïncide avec le 75ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. « Façonner un avenir des droits : la liberté d’expression, clé de voûte des droits humains ». C’est sous ce thème que se célèbre cette édition. A cet effet, le patron de la communication camerounaise s’est adressé aux professionnels des médias.
Toutefois, dans sa déclaration, le Ministre Réné Emmanuel Sadi a souligné que, « il s’agit pour le Cameroun, d’exalter le chemin parcouru depuis une trentaine d’années, afin de faire de l’information un bien public accessible à tous, dans l’optique de la construction de la démocratie et de l’Etat de droit ». Il est revenu sur les dérives observées ses derniers temps dans les médias. « La thématique que l’Unesco nous propose cette année nous inspire également quelques axes de réflexions, au regard des grands défis auxquels la presse camerounaise fait face aujourd’hui. Je citerai en premier, l’épineuse question du respect des règles éthiques et déontologiques que nous considérons comme le corollaire de la liberté, la liberté qui est tout naturellement, l’essence et la substance de toute démocratie. De plus, les dérives constatées et induites par ce déficit de professionnalisation, exposent les journalistes et les médias aux sanctions prévues par les lois et règlements en vigueur, et pire encore, à des actes de représailles, certes regrettables et condamnables, et qui parfois, peuvent mettre en péril leur propre sécurité. Il y a ensuite, l’instrumentalisation dont les médias font de plus en plus l’objet, de la part de certains acteurs aux intentions inavouées, et qui appellent à plus de vigilance et de sens critique de la part des professionnels des médias ».
Par ailleurs, le membre du gouvernement s’est félicité du pluralisme médiatique du Cameroun et a invité les journalistes à l’autorégulation professionnelle, dans un contexte marqué par la prolifération des fake news. « L’irruption des nouveaux médias dans la sphère sociale a favorisé l’émergence nocive d’une catégorie de producteurs d’informations, peu soucieux des impératifs de forme, de fond, de vérification des faits, et même d’opportunité. Il y a donc urgence à assainir par une prise de conscience et de responsabilité collectives dans un environnement devenu une véritable foire d’empoigne ».
Ernesthine BIKOLA