Le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, a présidé, ce 11 juillet 2024 à Yaoundé, la réunion de lancement du Programme de promotion de la mobilité électrique au Cameroun.
Les enjeux sont importants aussi bien au plan social, économique qu’environnemental. Raison d’être de la réunion de lancement du Programme de promotion de la mobilité électrique au Cameroun que le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, a présidée, ce 11 juillet 2024 à Yaoundé, en présence d’une importante fourchette d’acteurs de secteur des transports.
Selon le Conseiller technique n° 1 au Ministère des Transports, Valérie Ongolo Zogo, « Nos véhicules d’occasion qu’on importe vont être soit électrique, soit hybride. Donc, c’est un enjeu important que le Ministre des Transports, Son Excellence Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, a voulu saisir en organisant, avec l’accompagnement du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, cette réunion importante sur le Programme de mobilité électrique au Cameroun », a-t-il indiqué, avant de poursuivre de décliner l’objet de la réflexion : « Nous avons réfléchi sur une feuille de route. A travers les échanges, c’est une question transversale. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette question importante… Il s’agit, pour le gouvernement, de s’approprier cette réflexion qui a été présentée aujourd’hui dont je décline les principales actions.
Premièrement, créer un groupe de travail multidisciplinaire et transversal avec le secteur privé et les différentes administrations concernées, pour commencer à réfléchir sur ces actions. La première, c’est le diagnostic à savoir : quels sont les acteurs qui existent ? Quelles sont les potentialités ? Quelle est la disponibilité de l’énergie ? Est-ce que les trois véhicules qui ont été importés par Total Energies ne sont pas en marge de la réglementation ? Quelle est la réglementation sur les véhicules électriques ? Après, nous irons vers l’offre et la demande et les potentialités avant de relever les risques. Il y a une niche d’emplois, de potentialités technologiques et économiques derrière cette question. Nous qui avons eu la chance de voir ce qui se passe au Ghana, au Kenya, au Togo et en Asie avons été admiratifs de ces grandes innovations ».
Patrocle Petridis, Dg TotalEnergies marketing Cameroun
« Le projet de l’électro mobilité comporte de nombreuses étapes. On a vu aujourd’hui le nombre d’acteurs qui étaient réunis autour du Ministre des Transports afin de trouver des solutions durables, pour promouvoir cette électro mobilité. Ça part effectivement de l’importation de ce type de véhicules par des règlementations fortes, pour se mettre aux normes internationales. Ensuite, ça demande également beaucoup de travail sur la partie fiscalo douanière, pour s’assurer que ces véhicules puissent être accessibles à l’ensemble des foyers camerounais.
Et derrière, cela nécessite aussi la mise en place des réglementations des standards, des bornes électriques, des formations pour l’ensemble des personnes qui vont s’occuper de ces véhicules, les mettre aux normes, les maintenir. Enfin, ça demande aussi beaucoup de sensibilisation sur le consommateur final qui est le conducteur camerounais », a-t-il expliqué, non sans précisions : « Concrètement, TotalEnergies est membre et fondateur de l’association pour la Promotion de l’Ecosystème de la Mobilité Electrique au Cameroun, qui rassemble on va dire l’ensemble des acteurs de la mobilité électrique, que ce soit les concessionnaires, que ce soit les fournisseurs d’énergies, que ce soit les fournisseurs de bornes, que ce soit les associations des ben skineurs, de taxis, de façon à mettre tout le monde autour de la table et de discuter de cette problématique, se mettre à disposition du gouvernement pour faire avancer le sujet par des commissions comme aujourd’hui, des débats, et la mise en place des plans d’actions techniques pour arriver à l’objectif final ».
Bertrand TJANI