Face à la demande sans cesse croissante, la porte de sortie reste la production en quantité au risque d’être exposé à l’inflation.
Le Cameroun connait un manque en production d’huile de palme brute. Avec une production national qui tourne autour de 400 mille Tone pour une demande de plus d’un million 500 mille Tone le constat que l’on peut faire est que le Cameroun connait un déficit en terme de production.
« Aujourd’hui, nous connaissons un déficit de plus de plus de 160 mille Tone d’huiles de palme brute, une production national qui tourne autour de 400 mille Tone pour une demande de plus d’un million 500 mille Tone, quand on parle d’un déficit de plus de plus de 160 mille Tone certains peuvent penser qu’il y a des usines qui sont sont en capacité de travailler à plus de 50% c’est impossible au Cameroun et lorsque le produit se fait rare, on est exposé à l’inflation »
A déclaré Jacquis Kemleu le secrétaire général de l’association des raffineurs et oléagineux du Cameroun.
Face à la presse le 24 février 2022, le secrétaire général de l’association des raffineurs et oléagineux du Cameroun Jacquis Kemleu a affirmé que la seule alternative pour renverser la courbe est de miser sur une large production.
« Il faut planter et pour planter nous qui somme dans la 2e transformation nous avons des initiatives de planting et vous savez très bien que les terres ne sont pas disponibles parce que au Cameroun on voit des forêts qui sont titrées et quand on sait que l’obtention passe par la mise en valeur on se demande très bien comment ces gens font, une fois que la terre sera disponible, il faudra la semence de qualité » Argue jacquis Kemleu avant de rappeler
« Que sans semence de qualité nous avons des rendements faibles comme nous le voyons à travers nos plantations villageoises donc il faut une semence de qualité associé aux engrais dans la mesure où un palmier non engraissé ne va rien produire ».
Pour y arriver il faudra miser sur le financement, un véritable raz de marrée pour l’agriculture au Cameroun qui attend toujours sa banque agricole annoncée depuis des lustres. « Nous n’avons pas de banque agricole et l’agriculture ce n’est pas quelque chose qui est financée par les banques classiques «
Dans la chaîne de production, les producteurs font le plus souvent face à des coupures intempestives d’énergie qui leurs obligent à faire recours au groupe électrogène.
« Pour extraire à travers une unité vous avez besoin de l’énergie et l’énergie je n’ai pas envie de faire le commentaire de ce que tout le monde connais ces jours çi c’est catastrophique parce que même au niveau de la 2e transformation nous faisons fonctionner des groupes électrogènes pratiquement tous les jours et c’est un renchérissement de prêts de 30% en terme de prix de revient, vous comprenez donc qu’il y a des solutions à résoudre si on veut sortir de cette importation qui nous ruine ».
En attendant la solution miracle, la porte de sortie reste toujours l’importation pour offrir du sourires au ménage.
Olivier DONGMO