Depuis une certaine période, les prix des œufs et du poulet sont passés du simple au triple. De quoi craindre une rareté des produits sur les marchés à l’approche d’une période charnière des fêtes de fin d’année.
Dans la capitale politique du Cameroun, Yaoundé, le prix des œufs a connu une augmentation qui vient amaigrir le panier de la ménagère. Selon les plaintes de certaines ménagères rencontrées, l’œuf qui coûtait 60 Fcfa, il y a quelques jours, revient désormais à 100 Fcfa.
S’agissant des poulets, les vendeurs ainsi que leurs marchandises ne courent plus les rues. D’où, l’inquiétude des consommateurs, qui redoutent une montée en flèche des prix qui viendront rendre la vie plus chère.
Il y a quelques mois, le président de l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic) pour l’Ouest, Léopold Kamga, s’inquiétait déjà de la situation qui prévaut dans le domaine dans les colonnes du quotidien bilingue nationale, « Cameroon Tribune ». « Les interdictions faites pour contrer la grippe aviaire n’ont pas été toutes levées. Conséquence, les œufs que nous écoulions dans toute l’Afrique restent chez nous », s’alarmait-il depuis quelques mois. Dans cette sortie, le président régional de l’Interprofession avicole du Cameroun pour l’Ouest, par ailleurs éleveur, prédisait déjà le manque des poulets et des œufs sur les marchés en ce moment.
Force est de rappeler que la région de l’Ouest est un grand bassin d’élevage, qui ravitaille d’autres régions du Cameroun. Si la rareté des alevins est évidente là-bas, il y a lieu de craindre pour les ménages, qui vont débourser un peu plus pour se procurer un poulet à manger pour toute la famille.
En fait, le président Léopold Kamga s’inquiétait bien avant de cette situation, qui impactait la production dans la mesure où les éleveurs ne pouvaient pas rentrés dans leurs frais. Conséquence logique, la diminution de l’offre des poulets provoque l’augmentation des prix du produit. Toutes choses qui sont source de grincement de dents au sein des ménages, qui se voient depuis un certain temps faire des efforts supplémentaires en vue d’alourdir le panier de la ménagère. En ce moment de veille des fêtes de fin d’année, moment pendant lequel la demande en volaille est assez importante, les autorités en charge du secteur de l’élevage et celles du commerce doivent chacun jouer sa partition afin que les poulets soient abondants sur le marché à des prix abordables, pour toutes les bourses.
Emmanuel MVELE