Le bilan de la mise en œuvre des mesures annoncées, depuis la tenue de cette grande rencontre stratégique, est encourageant, notamment pour ce qui est du retour de la paix et de la reconstruction des régions dites anglophones au Cameroun.
Le Grand dialogue national inclusif était le coup de maître du président de la république, Paul Biya, face à la pression de la communauté internationale, de l’opposition politique et des défenseurs des droits de l’homme au Cameroun. Il avait pour objectif de faire taire les armes dans le Nord-ouest et le Sud-ouest. Des recommandations importantes avaient été prises, à savoir : l’attribution d’un statut spécial aux deux régions anglophones et leur reconstruction, le cessez-le-feu entre l’armée républicaine et les sécessionnistes, la démobilisation et la réinsertion des rebelles, etc.
Chantier en continu
« Le gouvernement s’est engagé à la réalisation des résolutions du Grand dialogue national inclusif», indique Hervé Emmanuel Nkom, membre du Comité central du Rdpc, parti au pouvoir. « C’est ainsi que dans les trois principales catégories (institutions, gouvernance et diaspora), nous pouvons dire aujourd’hui, par exemple, qu’en ce qui concerne la gouvernance, les choses avancent à un rythme très soutenu », assure-t-il, avant d’expliquer que la décentralisation et la régionalisation vont accélérer cette mise en place des grandes recommandations. « Il reste maintenant que le statut de la diaspora en débat au niveau du parlement soit rapidement mis en place », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il faut relever que le gouvernement insiste sur le fait que l’opération de réinsertion des rares sécessionnistes démobilisés se poursuit, que la banque des petites et moyennes entreprises, avec l’aide de l’Organisation internationale du travail soutient la reconstruction, et que les élections régionales se dérouleront bien, le 6 décembre prochain.
Aubin BEKONDE (Stagiaire)