Depuis le 10 mai 2020, date de disparition du journaliste chargé de la propagande du Rassemblement démocratique du peuple camerounais et ancien responsable de la communication de la Caisse nationale de prévoyance sociale, la polémique va bon train autour de sa mise à l’écart de cet organisme.
En 2012, rapportent des sources bien introduites, Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, Directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), sans intervention aucune, décide de proposer à Simon Meyanga, de regrettée mémoire, un poste au sein de la structure. Le journaliste démarre ainsi son aventure en qualité de responsable de la cellule de communication de la Cnps, où il perçoit un salaire mensuel de 800.000 Fcfa.
De 2012 à 2018, ces indiscrétions laissent entendre que tout va bien. Simon Meyanga, grâce à l’autorisation de son employeur, garde son poste au journal du parti, « L’Action ». Mais, indiquent ces sources, les rapports entre la direction générale et le journaliste s’effritent. Il lui est reproché d’être irrévérencieux, de divulguer les informations classées secrètes. A en croire ces sources, il est également accusé par une certaine presse de demander sa quote-part dans les contrats signés avec l’entreprise. Une attitude qui rame à contre courant de l’idéologie, de la rigueur et de l’exemplarité prônées par le patron de la Cnps.
Face à la situation, Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame rappelle Simon Meyanga à l’ordre. Malheureusement, le mis en cause est accusé de tout confondre. Médisance et autres pratiques de bas étages sont mis à contribution. Le dessein inavoué étant de ternir l’image du patron des lieux, à travers la presse à gage, qui se livre à un véritable lynchage systématique du Directeur général. Là où le bât blesse, s’étonnent des esprits mal avisés, c’est que le responsable de la communication de la Cnps brille par une indifférence totale, proposant plutôt des voies contraires à la bonne gouvernance, pour régler cette affaire et « calmer » la presse. C’est fort de tout cela, renseigne-t-on, que la décision est précise de le remplacer.
En ce qui concerne la question du licenciement de Simon Meyanga, ajoutent les mêmes sources, la vérité mérite d’être servie au grand public, estiment-elles. En effet, Simon Meyanga, selon ces mêmes sources, a toujours obtenu des permissions, pour aller battre campagne pour le compte du Rdpc, son parti politique. Cette fois, regrettent-elles, il a voulu obtenir une mise à disposition, à travers une demande d’autorisation d’absence en bonne et due forme à lui exigée par sa hiérarchie. Que nenni ! Simon Meyanga, regrettent davantage ces sources, a plutôt pondu de nombreuses correspondances adressées au président de la République, Paul Biya, à travers lesquelles il présente le Directeur général de la Cnps comme un opposant au régime de Yaoundé. Sans bénéficier d’une quelconque permission, il est tombé sous le coup du règlement intérieur. Pire, renchérissent ces sources, il a quitté son poste de service, pour aller battre campagne dans le cadre des dernières élections législatives et municipales.
Bertrand TJANI