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Cameroun : rituel mystérieux du vin de palme dans la cérémonie de demande de main en pays bassa.

Le vin de palme est une boisson qui arrose tous les grands événements de la vie en société chez les Bassa. Pour ce qui est  des cérémonies de demande en mariage, le vin de palme n’est pas un simple rafraichissement ; c’est lui qui  scelle les fiançailles entre deux prétendants. 

La tradition chez les Bassa, une des  nombreuses ethnies que regorge le Cameroun veut que ce soit le jour de la demande en mariage, que la famille génitrice de la jeune fille découvre le prétendant. Le mariage est préalablement négocié dans la cuisine le dit-on généralement. C’est dire que, c’est la mère qui rencontre le futur gendre en premier ressort. Les négociations du mariage ne sont portées à la connaissance du père que, lorsque la mère estime que le prétendant est digne de prendre sa fille pour épouse.
Le jour de la cérémonie de la demande en mariage, le porte-parole de la famille du jeune prétendant, après avoir décliné sa généalogie, partage l’objet de sa visite en dévoilant l’identité de la fille, objet de leur convoitise. Il revient donc à ce moment à la mère de la fille à l’inviter à prendre place à ses côtés. Lorsque le chef de famille de la jeune fille prend à son tour la parole, il remercie tout d’abord ses hôtes avant de verser un verre de vin de palme, apporté par les visiteurs, « mbôndô maog ».  Le verre rempli de vin est alors remis à la jeune fille accompagné de quelques mots à savoir : ma fille, goûte de ce vin, remets ensuite le verre à la personne que tu aimes dans cette assemblée, enfin, après que ton bien aimé aura goûté, remets le verre à ta mère qui se chargera de le vider. La jeune fille va donc s’exécuter. Elle va gouter le vin, puis, va remettre le verre  à son prétendant, en ce moment les femmes présentes dans l’assemblée poussent des youyous et chantent avec allégresse. 
L’acte posé est l’acceptation de la fille à la demande en mariage.

Puis,  elle récupère le verre et se dirige vers sa mère à qui elle remet le reste du contenu, si la mère accepte de vider le contenu du verre, à ce moment les youyous et les chants redoublent d’ardeur. A ce moment, l’acte posé est l’acceptation de la mère a accordé la main de sa fille au prétendant. Ce n’est qu’après cette action
que les causeries entre les deux familles peuvent dès alors commencées. C’est dire que, c’est ce mystérieux  nectar qu’est le vin de palme qui scelle les fiançailles et non pas les cadeaux, encore moins la bague.

Ernesthine BIKOLA

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