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Cameroun : qui protège les commerçants de sachets plastiques non biodégradables ?

Moyen d’emballage incontournable pour les commerçants, compagnons fidèles des ménagères en ville, les sachets plastiques non biodégradables s’imposent jusqu’aujourd’hui dans les habitudes quotidiennes des citoyens camerounais.


Un tour dans plusieurs marchés de la capitale politique du Cameroun, Yaoundé démontre à suffisance la présence en grand nombre des sachets plastiques non biodégradables. Passées les campagnes de dissuasion des agents du Ministère de l’environnement en 20014, les sachets plastiques non biodégradables ont repris leur place sur les marchés du Cameroun. En effet, l’usage de ces sachets n’a pas encore disparus des habitudes des camerounais en général, mais particulièrement des commerçants. Avec cette recrudescence, la question de savoir s’ils ont vraiment été interdits de circulation par le gouvernement camerounais reste posé.

Toutefois, le 24 avril 2014, hormis quelques réticences dues à l’absence d’alternatives proposées, tout le monde a souhaité la bienvenue à cette mesure salutaire pour la protection de l’environnement. Ce qui laissait présager que les uns et les autres étaient prêts à  vivre sans plastiques. Malheureusement, rendu en octobre 2021 rien n’a vraiment changé. Leur présence est visible dans les marchés, les ménages, les poubelles et bien d’autres lieux.
«Ils se sont eux-mêmes fatigués d’interdire» affirme, une commerçante de Yaoundé.

N’abondent pas seulement les plastiques épais qui restent autorisés, mais aussi ceux de moins de 60 microns prohibés par la décision du Ministre de l’environnement. Dans les grandes surfaces, à défaut de recycler les cartons, des plastiques payants estampillés «biodégradables» (à vérifier) sont proposés aux clients. Il faut rappeler que, c’est en avril 2014 qu’est entrée en vigueur au Cameroun, par arrêté du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, l’interdiction de l’utilisation des emballages plastiques non-biodégradables de moins de 60 microns. Mais 07 ans après l’entrée en vigueur de l’interdiction, les emballages plastiques non-biodégradables sont toujours visibles dans plusieurs établissements de commerce dans les différentes villes camerounaises. D’où les descentes sur le terrain inopinées, effectuées par les différents unités d’appui aux Brigades opérationnelles mises sur pied dans les villes. En attendant des alternatives viables, les petits plastiques continuent leur périple pour échouer dans la nature.

Ernesthine BIKOLA

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