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Cameroun-Grande Bretagne : en croisade contre les navires clandestins

En attendant qu’un système de tracking efficace soit mis en place, le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, a accordé une audience à Son Excellence Barry Lowen, Haut-Commissaire de Grande Bretagne au Cameroun, le 14 mars 2024 à Yaoundé.

L’objectif de cette audience était de présenter au Haut-Commissaire la procédure d’immatriculation des navires au Cameroun afin de rassurer les partenaires internationaux du mode opératoire de ladite procédure. Ceci est causé par la situation préoccupante des navires fantômes battant pavillon camerounais; remettant en cause la légalité de ceux-ci et, par ricochet, de la procédure de leur immatriculation.
À l’entame de la rencontre, S.e. Barry Lowen a rappelé que le Cameroun étant membre du Commonwealth, partage les mêmes valeurs que la Grande Bretagne.
Pour cette audience, le Ministre des Transports était accompagné du Secrétaire général, du Directeur des Affaires Maritimes et des Voies navigables, et du Chef de la Division des Études, de la Planification, de la Programmation et de la Coopération.


Dans son propos liminaire, le Ministre Ngallè Bibéhè a relevé l’ambition du Cameroun d’étendre la coopération avec la Grande Bretagne dans le secteur des transports.
Pour ce qui concerne l’immatriculation des navires au Cameroun, elle est faite par les circonscriptions maritimes, fluviales et lacustres du Littoral (Douala), du Sud-ouest (Limbe), du Sud (Kribi) et du Nord (Garoua). Cette immatriculation
est régie par le décret de 1962 et le Code de la marine marchande révisée qui fixent les conditions de naturalisation et d’immatriculation des navires. À date, plus de 200 navires sont immatriculés au Cameroun. Il ressort de l’intervention du Directeur des Affaires Maritimes et des Voies Navigables que le Cameroun a opté pour une immatriculation ouverte.
Cependant, le Cameroun n’a pas la possibilité de suivre les navires immatriculés dans son territoire. De même, il n’a pas accès aux informations du Global System Information. Ce qui rend difficile le tracking desdits navires. Pour cela, il a sollicité que le Cameroun ait régulièrement la liste des navires qui sont sur la liste rouge en attendant qu’un système de tracking efficace soit mis en place. Le secteur étant primordial pour l’économie, le Haut-Commissaire a suggéré de renforcer la formation des experts camerounais en matière de transport maritime.
Le directeur a également établi que le gouvernement camerounais mette tout en œuvre, pour contrôler l’assurance des navires immatriculés sous son label.


Le Haut-Commissaire s’est réjoui des échanges fructueux et s’est engagé à œuvrer pour que le Cameroun soit intégré dans le système mondial d’information de l’Organisation Maritime International. Il a également été envisagé une numérisation de la procédure d’enregistrement. Ce qui entraînerait une interconnectivité avec le système international.

Bertrand TJANI

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