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Banane-plantain : Ngomedzap à la conquête du marché nigérian

Le Président national de l’association nationale des Acteurs de la Filière Banane-plantain du Cameroun, Samuel Tony Obam Bikoué, et le mandataire de l’Association de développement Agora, le Ministre Grégoire Owona, ont co-présidé une réunion stratégique, le 20 février 2024, en vue de mettre en place un cluster industriel dans ce bassin de production, situé dans le département du Nyong-et-So, région du Centre au Cameroun.

La ville de Ngomedzap a accueilli le Président national de l’association nationale des Acteurs de la Filière Banane-Plantain du Cameroun (Fbpc), le capitaine des industries agricoles, Samuel Tony Obam Bikoué, accompagné de tous les partenaires de l’éco-système de cette filière prioritaire de croissance de la SND30, ainsi que le mandataire de l’Association de Développement Agora, le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, Grégoire Owona.

C’était à l’effet de réfléchir sur la mise en place d’un cluster industriel de la banane-plantain. Concernés par le projet, les communes de Mengueme, Ngoulémakong, Biwong-Bané, Mvengue et Akono.
L’acte fondateur de ce cluster industriel de production d’au moins 500 milles tonnes annuelles de banane-plantain a ainsi été scellé par les differentes parties au Complexe Culturel Otsama, situé dans la ville de Ngomedzap.


Ce cluster industriel est une retombée concrète de la deuxième édition du Festival International de la Banane-Plantain, placé sous le très haut patronage du Président de la République, Paul Biya, et qui vise l’atteinte de l’objectif de 10 millions de tonnes annuelles, fixé par la SND30, lequel entend également donner un coup d’accélérateur à l’import-substitution tel que prescrit par le Chef de l’État afin de créer des milliers d’emplois, et d’apporter des devises à l’économie nationale.


Il faut dire que le Président national de la filière banane-plantain du Cameroun entame par Ngomedzap, un vaste programme national de mise en place des chaînes industrielles de production de la banane-plantain, sous l’instigation du Président Paul Biya, qui a placé l’activité sous la coordination du Premier Ministre, Chief Doctor Joseph Dion Nguté, et la mise en œuvre opérationnelle du Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Gabriel Mbaïrobe.

La finalité de ces clusters industriels étant l’exportation à grande échelle de la banane-plantain vers le Nigéria, le Kenya et l’Afrique du Sud dans un premier temps, puis vers la Cedeao en général et les pays occidentaux.


« Je compte sur les maires qui sont venus et je les remercie encore. Aujourd’hui, beaucoup de gens n’ont pas assez de moyens, parce qu’ils ne veulent pas travailler. Quand vous partez donc d’ici aujourd’hui, mettez cinq rejets de plantain au sol. Il faut qu’on travaille. L’une des choses qu’on nous reproche, c’est le manque de suivi. Nous devons apprendre à travailler ensemble. Quand le chef de groupement rentre chez lui, il doit réunir les autres chefs de groupement, pour leur donner le compte-rendu.

Ensuite, chaque chef de groupement doit réunir ses chefs, et chaque chef doit réunir ses populations. On vous paye maintenant. C’est pour faire quoi? C’est pour travailler avec les populations », a exhorté le Ministre Grégoire Owona.

Enjeux du projet

Selon le Président Tony Obam, « Il est question d’inciter à l’adhésion au projet les populations du bassin de production de Ngomedzap, d’Akono, Mvengue…, tous les maillons de la chaîne de production de la banane-plantain, les métiers de pépiniéristes, de producteurs de régimes, mais également d’associer ce qu’on appelle les services.

Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, il ne sera plus question que ce soit un agriculteur de Ngomedzap qui transporte sa banane-plantain de son champ pour le Port autonome de Kribi. Il faudrait qu’on trouve une société de logistique qui va faire ce métier. Le cluster intègre même aussi l’incubation, le renforcement des capacités, le changement des mentalités. Donc, un cluster n’est pas moins de quatorze unités industrielles et de services dans le seul but de réduire le coût de production pour augmenter les rendements.
Je pense qu’aujourd’hui, nous devons accepter qu’il y a ce qu’on appelle bel et bien au Cameroun le transfert générationnel. Il y a quelques années, le Chef de l’État s’est engagé à impliquer plus de jeunes à la conduite des affaires du pays. Je suis un jeune leader de 40 ans. Je ne ferais jamais les choses comme nos parents qui se sont battus pour que notre pays soit en paix et dans une sorte de stabilité. Maintenant, c’est à nous de faire tourner l’économie. En réalité, on ne nous demande pas de planter la banane-plantain dans tout le Cameroun, on nous demande d’atteindre 10 millions de tonnes de production. Ce qui veut dire que je vais réfléchir en capitaliste, en homme pragmatique. Nous allons commencer avec ceux qui accepteront de jouer le jeu d’abord de l’incubation.
Selon le cahier de charges de nos partenaires du Nigéria, c’est le marché aujourd’hui qui nous commande et pas le contraire.


Vendre notre banane-plantain au Nigéria nous permet de ramener des devises monétaires, le Nigéria va acheter ce plantain en dollar, on va commencer à vendre la banane-plantain en kilogrammes comme on vend le cacao, le café ; et puis, on rendra nos ports autonomes attractifs, parce qu’un port est comme une agence voyage. Il faut bien que lorsqu’un bateau vient décharger une marchandise, qu’il puisse repartir avec une autre marchandise. Et je le dis froidement, le Chef de l’État, Son Excellence Paul Biya, n’a pas construit les ports autonomes pour importer de la brocante, mais bel et bien pour exporter de la banane-plantain.
J’ai rarement vu un homme politique qui aime sa région comme ce monsieur (Grégoire Owona : Ndlr). Il aurait bien pu travailler avec la filière banane-plantain seul, mais il a tenu que des milliers de jeunes des bassins de Ngomedzap, d’Akono, de Mvengue, Mengueme, Ngoulémakong puissent stopper cette hémorragie d’immigration clandestine, puissent commencer à se dire qu’il n’y a que l’industrie qui est éternelle. Je le félicite, parce que l’histoire retiendra que le berceau de l’exportation de la banane-plantain vers le Nigéria est bel et bien à Ngomedzap.


Nous sommes engagés résolument. Je peux annoncer aujourd’hui que durant mon mandat, nous avons pour objectif majeur pas seulement de faire rentrer des devises, mais aussi d’améliorer les conditions de vie des acteurs.

C’est pour cela que cette année, dans le cadre de la troisième édition de la fête de la banane-plantain, nous avons choisi comme pays partenaire, le Brésil. L’année passée, c’était le Nigéria. Le Brésil aussi est une puissance de développement rural ; le Brésil est très avancé dans la recherche, la réduction de la pénibilité. J’annonce également que lors de cette troisième édition de la fête de la banane-plantain, beaucoup d’investieurs brésiliens seront au Cameroun, mais en plus, du 09 au 13, sous la conduite du Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, avec l’accompagnement du Ministère des Relations Extérieures, nous seront au Brésil pour négocier avec les légendes du football brésilien, pour accepter d’être là mascotte de la banane-plantain cette année et qu’elles jiurnt au Cameroun un match aller-retour avec les anciens Lions indomptables.

Ce sera le 07 décembre 2024 au stade de Japoma à Douala, pour le match aller et le 14 décembre 2024 au stade Paul Biya d’Olembé, pour le match retour. Les populations de Ngomedzap ont beaucoup de chance, parce qu’elles ont la proximité avec le Port autonome de Kribi, elles gagneraient à approcher nos hautes personnalités, pour se rendre compte qu’il est temps de traduire dans la réalité l’import-substitution ».

Maire de Mvengue

« Cette initiative est vraiment la bien venue, parce que, non seulement elle va nous apprendre à moderniser notre agriculture, mais également elle va permettre en sorte que nos populations deviennent des entrepreneurs agricoles.

Nous avons été habitués à l’agriculture de subsistance, mais aujourd’hui, on va nous apprendre de nouvelles méthodes. Et c’est l’occasion de dire vraiment merci au Ministre Grégoire Owona, qui a bien voulu qu’on vienne participer à cette rencontre. Mvengue est la mamelle nourricière du département de l’Océan. Au-delà de ce que tout le monde sait dans le cadre de la production des produits de rente, nous avons le concombre qui fait déjà beaucoup chez nous. Je pense que lorsqu’on nous parle de banane-plantain aujourd’hui, ce n’est plus ka planter comme on l’a connue au temps de nos parents. Nous serons accompagnés par le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural et cet accompagnement est gratuit. Il y a des problèmes fonciers qui peuvent se poser dans le cadre de la mise en œuvre de ce genre de projets. Je suis sur le terrain et j’en sais quelque chose, mais on peut arriver à gérer ce problème », dixit Théodore Ambassa.

Bertrand TJANI

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