Dans un entretien radiophonique du programme dimanche midi sur le poste national de la CRTV, le ministre de l’enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo s’est longuement confié sur la promesse de recrutement de 2000 enseignants comme avait promis le président Paul Biya en 2018.
Il a fait savoir notamment que l’équilibre régional ne sera pas un critère de recrutement. « Le quotient intellectuel influence équitablement la répartition. D’aucuns pensent que certaines régions sont plus nanties au niveau du quotient intellectuel que les autres. C’est une erreur monumentale…les meilleurs se trouvent partout. Et nous allons à la quête des meilleurs. Les étudiants, les doctorants, les docteurs ou titulaires de Phd qui auront fait état du parcours le plus limpide, le plus étincelants », a-t-il expliqué précisant que les candidats camerounais possédant une autre nationalité ne seront pas acceptés.
Il a promis qu’il n’interviendra pas en faveur des postulants, qui déposeront des dossiers dans le cadre du recrutement des enseignants du supérieur. Il a par ailleurs affirmé que ce recrutement ne sera en aucun cas basé sur l’équilibre régional, il va donc falloir mériter pour avoir une place au soleil.
« J’ai étudié en France, je n’ai jamais été parrainé par qui que ce soit. Pourquoi voulez-vous que je vienne parrainer un dossier ici ? Cela ne m’a pas empêché d’être brillant là-bas en Europe. Pourquoi moi je dois privilégier la médiocrité ? Pourquoi ? (…) Ce sont les très hautes prescriptions du chef de l’Etat qui veulent les meilleurs. Les hautes directives du premier ministre chef du gouvernement veulent également les meilleurs pour le Cameroun de demain. Un Cameroun compétitif. Sinon le Cameroun de demain c’est un Cameroun qui sera le dindon de la farce », soutient le ministre de l’enseignement supérieur soucieux qu’il est de ne pas commettre un « délit d’initié », de ne pas être « juge et partie ».