La période de transition est censée prendre fin au 31 décembre 2020, pour coïncider avec la fin de la période budgétaire européenne. Michel Barnier fait au gouvernement britannique la proposition de prolonger d’un an cette période transitoire, une proposition à l’origine destinée uniquement aux négociateurs britanniques mais qui n’est restée confidentielle que pendant quelques heures seulement.
Le Brexit est le seul sujet à l’ordre du jour de ce mercredi soir, même si en fin de compte ce sommet ne sera pas, contrairement à tous les espoirs, celui du dénouement. Les négociations achoppent toujours sur la question de la frontière irlandaise. Britanniques et Européens veulent à tout prix une frontière ouverte dans l’île pour préserver l’accord du Vendredi Saint. Pour tenter de contourner l’obstacle, le négociateur en chef de l’Union européenne, Michel Barnier, propose de prolonger la fameuse période de transition destinée à assurer une sortie en douceur du Royaume-Uni de l’UE. Courant sur 21 mois, elle doit démarrer le 29 mars prochain à minuit lors de la fin officielle de l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne.
L’idée du négociateur en chef de l’UE est de dégager un délai supplémentaire pour négocier les conditions de la future relation euro-britannique par le biais d’un accord de libre-échange qui graverait dans le marbre les relations commerciales entre le Nord et le Sud de l’Irlande.
Cette nouvelle offre ne garantit cependant en rien que le gouvernement britannique sera plus enclin pour autant à accepter le filet de sécurité que l’UE réclame pour l’Irlande. Il s’agit d’une solution de repli à utiliser par défaut si aucune solution miracle n’est trouvée. Le Royaume-Uni la rejette estimant que l’Irlande du Nord resterait pieds et poings liés au marché unique européen. De son côté, l’Union européenne en fait une condition sine qua non de la signature d’un accord de sortie pour le 29 mars.