Le Ministre camerounais des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, a présidé, le 03 juin dernier à Yaoundé, les travaux de la première session ordinaire du Comité national de sûreté de l’aviation civile pour l’année 2022.
Le Ministre camerounais des Transports (Mint), Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, a présidé, le 03 juin 2022 à Yaoundé, la cérémonie de la première réunion ordinaire du Cns-Comité national de sûreté de l’aviation civile pour l’année en cours. Objectif, inviter l’ensemble des départements ministériels dans les aéroports à plus de vigilance et à une synergie d’actions accrue face aux défis communs qui interpellent le gouvernement de la république.
« Cette assise se tient au lendemain d’un malheureux évènement qui a particulièrement affecté le secteur aérien. Il s’agit du crash d’un aéronef appartenant à la société Caverton, sur le trajet Dompta-Belabo-Nsimalen. L’appareil de type Dhc-6-400, immatriculé Tj-Tim, avait à son bord 11 personnes qui malheureusement ont toutes péries », a d’abord rappelé le ministre des Transports dans son propos liminaire, avant de demander à l’assistance d’observer une minute de silence en mémoire des disparus.
Ensuite, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè a passé en revue les bonnes prestations et salué la belle physionomie des plateformes aéroportuaires du Cameroun à l’occasion de la dernière Coupe d’Afrique des Nations organisée au pays. « Les échos qui nous sont parvenus des aéroports de Garoua, Bafoussam, Douala et Yaoundé-Nsimalen pendant la Can total énergies 2021, traduisent à l’unanimité l’exemplarité et le standard élevé dans l’accomplissement des tâches de nos équipes commises sur ces sites », s’est-il félicité.
Enfin, le Ministre des Transports s’est appesanti sur le contexte des assises. « Cette session du Comité national de sûreté de l’aviation civile se tient dans un contexte marqué par la relance des activités du secteur du transport aérien, après une période fortement impactée par la pandémie de la Covid-19. Toute chose ayant entraîné la baisse, voire l’arrêt du trafic sur certaines plateformes aéroportuaires », a précisé le Mint, avant de relever que ce ralentissement des activités n’a pas été sans conséquence sur la veille en matière de sûreté. Aussi, va-t-il citer en exemple certains sites, où les activités menées ont été simplement réduites à la garde des infrastructures et autres équipements.
Actions et dotations
Selon le chef de département ministériel, le contrôle actuel de la pandémie à Civid-19 permet la relance graduelle des activités du secteur du transport aérien, et parallèlement l’accroissement du risque de perpétration d’actes d’intervention illicites sur les aéroports. Au titre des actions menées et autres acquis dans les aéroports, le Directeur général de l’Autorité aéronautique, Paule Avomo Assoumou épse Koki, vient d’organiser des sessions de formation en vue du renforcement des capacités opérationnelles des agents de sûreté. Dans le même sillage, de nouveaux équipements radioscopiques de dernière génération et des véhicules de patrouilles de sûreté ont été acquis sur les plateformes aéroportuaires de Yaoundé-Nsimalen, Douala, Garoua et Bafoussam.
« Le relèvement du niveau de sûreté sur nos aéroports induit également la mise en œuvre du plan d’actions correctives de l’audit de 2018 », a-t-il expliqué, non sans indiquer qu’en vue de conformer le cadre règlementaire du Cameroun aux normes de l’Organisation de l’Aviation civile internationale, le comité a examiné, au cours de ses travaux du 1er trimestre 2022, l’avant-projet du Programme national de sûreté de l’aviation civile. Le projet de texte issu de ces travaux suit la procédure institutionnelle en vue de sa signature.
Dans la même perspective, à la faveur de la coopération Etat du Cameroun-Banque mondiale, l’Autorité aéronautique a pu achever, à l’Aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, la réhabilitation de la clôture de sûreté, les travaux des routes de patrouille, les voies de contournement, et la construction du Cdou-Centre Directeur des Opérations d’Urgence. Les mêmes constructions sont en cours sur les aéroports internationaux de Garoua et Maroua. Ne sont pas en reste des mesures de sûreté, l’appui à la sécurisation du domaine aéroportuaire, les opérations de désherbage et d’éclairage public.
Bertrand TJANI