L’actuel directeur général, Ahmadou Sardaouna, à travers une politique de gestion audacieuse et ambitieuse a permis à cette société de reprendre le poils de la bête, de se réinventer et faire des chiffres mirobolants qui consacrent sa solidité financière.
La Sic-Société immobilière du Cameroun a fait une véritable mue dans son management. De 2019, moment de la nomination de l’actuel directeur général à ce jour, la Sic a fait un saut qualitatif. Signaux qui étaient jadis au rouge avant 2019, sont désormais au vert. De quoi donner crédit à la gestion d’Ahmadou Sardaouna qui affiche des indicateurs palpables de performance.
Le premier défi que l’actuel directeur général devait relever à son arrivée au sommet de cette institution devait instaurer un climat de sérénité avec les employés qui est gage d’atteinte des bons résultats. Respectueuse des institutions, la Sic est à jour de toutes ses charges fiscales. « Nous avons balayé tous les arriérés de 2013 à nos jours. Nous avons amélioré les conditions de travail et de vie de nos employés qui ont retrouvé le sourire avec beaucoup d’avantages qui avaient été interrompus depuis plus de 5 ou 6 ans. Les salaires passent normalement sans problème », a certifié Ahmadou Sardaouna, lors de la conférence de la Sic au Sago. Bras séculier de Etat en matière d’habitat au Cameroun, la Sic, selon son porte étendard , fait du haut standing, du moyen standing et le logement social. Dans le logement convenable, la Sic entend collaborer avec les collectivités territoriales décentralisées. La Sic qui se situe dans une dynamique de performance adossée sur l’atteinte des résultats qui lui sont assignés, à la lumière de la Snd30 a pu renouer avec la production des logements. La vision d’Ahmadou Sardaouna se décline en plusieurs axes, à savoir : l’axe 1 qui porte sur la gestion durable, l’axe numéro 2, se rapportant à l’industrialisation qui peut permettre la production de masse des habitats sociaux. L’axe 3 qui va étendre la production de 30 000 logements, l’axe numéro 4 qui concerne l’entretien et la réhabilitation « Nous avons trouvé en 2019, un état de dégradation des logements sociaux de l’ordre de 60%, fort heureusement, nous avons repris langue avec l’entretien et la réhabilitation du camp sic Messa, cité Koto, Bonamoussadi, Buea, Limbé, Edéa, Garoua, Maroua. On ne peut pas le faire au même moment nous allons progressivement », a esquissé le directeur général de la Sic.
Un autre chantier dans lequel la Sic s’est illustrée de fort belle manière, est la récupération des espaces de terre sécurisées. En 6 mois seulement, la Sic a récupéré 234 hectares à Douala, 106 hectares à Yaoundé. De 2020 à 2024, 952 hectares ont été sécurisées. Tout ceci ne peut se faire, seulement si la société immobilière du Cameroun affiche une santé financière de fer.
La bonne tenue des finances
Dans l’exposé de Roland Mengueme, directeur financier et comptable de la Sic il se dégage une constante, à savoir la Sic se porte très bien sur le volet financier. Son exposé comportait deux grandes périodes qui sont : la période d’avant 2018 et celle d’après 2018 « Avant 2019, la Sic était une entreprise non rentable à travers son indice de rentabilité qui était très négatif. Elle réalisait des pertes d’environ 3,5 à 4 milliards de Fcfa par exercice. En terme de trésorerie qui permet à une société de faire face à ses engagements, la Sic avait peine 500 millions Fcfa dans ses comptes. Cette trésorerie ne permettait pas à la sic de payer régulièrement des salaires, il fallait recourir à des découverts », a regretté Roland Mengueme.
Depuis 2019, un travail d’arrache-pied a été abattu et en 2024, la Sic, à en croire le directeur financier et comptable à une meilleure santé financière, en témoigne les indicateurs bilanciels, dans ce sens qui se sont améliorés. « Nous sommes parti d’un total bilan en 2008 de 117milliards, pour les capitaux propres 84 milliards. Aujourd’hui en 2024, nous avons un total de 173 milliards pour 158 milliards de Fcfa de capitaux propres. Nous sommes partis d’une trésorerie active de 500 millions de Fcfa, aujourd’hui nous avons une trésorerie qui avoisine une vingtaine de milliards de Fcfa. », S’est félicité l’agent financier et comptable de la Sic. Cette solidité financière permet de relancer la politique de production des logements et de faire face à d’autres engagements auxquels fait face cette société à capitaux publics. Pour le directeur général, Ahmadou Sardaouna cette embellie financière est consécutive au respect scrupuleux de la feuille de route du gouvernement.
Un autre point sur lequel la Sic s’investit de façon hardie, est la lutte contre l’incivisme des habitants des camps Sic ainsi que le phénomène de sous location. Dans le but combattre ces mauvaises pratiques qui détériorent les camps Sic et font perdre beaucoup d’argent à cette entreprise, le directeur des affaires juridiques dit que la Sic a érigé un code de résidence dont le respect est utile pour une vie harmonieuse dans les cités Sic. « Le code de résidence est l’outil par excellence de gestion des cités Sic devant conduire à l’amélioration des relations avec la clientèle afin de préserver le patrimoine mobilier pour les générations futures », a souligné le directeur des affaires juridiques de la Sic.
Joseph MBA