Entre mise à l’écart à la tribune présidentielle, arrivée tardive du nouveau président de Fécafoot au stade, déplacement pour son village, plusieurs conjectures se dégagent pour expliquer cette grosse curiosité.
L’ouverture de la Can total Energies 2021 au Cameroun, n’a pas fini de faire gloser. L’effacement du très populaire nouveau président de l’instance faitière du football Camerounais continue d’alimenter les débats. Le questionnement sur l’absence de Samuel Eto’o à la tribune présidentielle, alors qu’il s’agit de la grande fête africaine du football, surprend plus d’un et rompt avec les usages consacrés dans le protocole, en ce qui concerne les grands événements sportifs.
En effet, la Coupe d’Afrique des nations(Can) est un grand rendez du football. Cette compétition continentale de football est, la troisième la plus importante au monde, compte tenu du volume de cette confédération. Il est donc étrange qu’une cérémonie qui célèbre le sport roi se tienne alors que le président de l’instance faitière du football du pays d’accueil est dans l’ombre. Même les raisons avancées çà et là pour essayer de convaincre l’opinion qui s’étonne de cette absence notoire de l’ancien capitaine des lions indomptables laissent plusieurs camerounais sur leur soif. Selon certains analystes, le retrait de Samuel Eto’o était simplement stratégique. Au regard de sa popularité sans cesse grandissante, les organisateurs avaient la crainte de voir le quintuple ballon d’or africain ravir la vedette au chef de l’Etat du Cameroun. D’autres observateurs, voient en cet effacement de Samuel Eto’o une volonté de certains pontes du pouvoir de lui prouver qu’il n’est pas si puissant comme il le prétend. Info ou intox, toujours est-il que l’invisibilité de l’actuel président de la Fécafoot à la cérémonie d’ouverture interroge.
Dans le même temps par contre, on a pu apercevoir sur la loge présidentielle, l’ancien président de la Fécafoot, Seydou Mbombo Njoya. Des érudits arguent que cette présence n’est pas anodine et révèle à suffire les connexions qui existent entre ce président déchu de la Fécafoot et les patrons du football mondial ainsi que la famille présidentielle du Cameroun. Tous ces indices permettent d’ailleurs, de donner du crédit à une thèse qui a émergé dans l’opinion aux lendemains de l’élection de Samuel Eto’o à la tête de la Fécafoot, qui faisait état de ce qu’il a été choisi du fait de sa grande popularité et non de l’influence de certains tenants du pouvoir. D’aucuns affirment mordicus que plusieurs caciques du régime ne le voulaient même pas à la tête de la Fécafoot.
Bien avant, plusieurs sources disaient même que Samuel Eto’o aurait voyagé pour son village. Information rapidement démentie par des vidéos qui circulaient sur la toile et montraient le meilleur buteur de l’histoire de la coupe d’Afrique des nations assis aux côtés des artistes Fally Ipupa et Stanley Enow. Autant le dire, le retrait d’Eto’o hors des feux des projecteurs fait dire à plusieurs que le Cameroun est un pays particulier.
Emmanuel MVELE
