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Sécurité routière au Cameroun : les propositions de la Commission des droits de l’Homme

La Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés (Cndhl) pense manifestement que la prévention et sécurité routières constituent un frein efficace à l’insécurité sur la voie publique. En effet, le président par intérim de l’institution, James Mouangue Kobila, suggère une sensibilisation accrue des usagers sur le code de la route. C’est à travers un communiqué rendu public, le 29 janvier 2021. La sortie fait suite au grave accident de la circulation survenu, le 27 janvier 2021, à la falaise de Dschang, région de l’Ouest. Bilan officiel de l’hécatombe, 55 morts et 27 blessés.

Tout en invitant le gouvernement du Cameroun à prendre des mesures strictes pour renforcer les contrôles de sécurité routière ainsi que les contrôles d’utilisation et du transport des produits dangereux, la Cndhl préconise la fermeté dans l’application des sanctions prévues par la règlementation en vigueur contre les infractions routières. Pour y parvenir, la commission encourage les pouvoirs publics à poursuivre les enquêtes ouvertes jusqu’à l’établissement des responsabilités.

La Cndhl fait ces suggestions après avoir constaté, en dépit d’une régression de la mortalité routière de 41 % au cours des huit dernières années, une recrudescence des accidents graves sur certains axes routiers depuis décembre 2020. La commission croit savoir que la recrudescence des accidents de la circulation résulte en grande partie des comportements irresponsables des usagers de la route, notamment les excès de vitesse, le transport inapproprié des produits dangereux, les surcharges, les dépassements fantaisistes, les mauvais stationnements, l’ivresse au volant ou encore la complaisance des agents publics et privés chargés de divers contrôles de sécurité routière.

L’augmentation des accidents est, dans une moindre mesure, le fait du mauvais état de certains axes routiers mal entretenus et très souvent démunis de panneaux de signalisation. La Cndhl pointe également « la collusion aggravante des chauffeurs qui se signalent mutuellement la présence ou l’absence des postes de contrôles routiers ou de flashs, afin de mieux violer le code de la route en mettant en danger leurs vies, celles de leurs passagers ainsi que les biens transportés ». De l’avis du président par intérim du Cndhl, le gouvernement de la république doit agir d’autant plus que les accidents portent atteinte au droit à la vie, au droit à l’intégrité physique et morale et au droit à la propriété reconnus par la constitution du 18 janvier 1996. Avis donc !

Bertrand TJANI

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