Au cours du point de presse donné le 4 septembre 2025 par le Ministre des Travaux Publics, l’état du réseau routier national a été présenté avec une emphase sur les efforts déployés par le Gouvernement pour améliorer la mobilité des usagers.
Il en ressort que les autoroutes sont en bon état sur tout leur linéaire, que 71,3% des routes nationales se trouvent en bon ou moyen état avec 80% du linéaire bitumé en bon état, que 45,1% des routes régionales affichent également un état satisfaisant dont 67% pour la partie bitumée, tandis que les routes communales, qui constituent le réseau le plus dense, présentent 24,2% de leur linéaire en bon ou moyen état.
Ces données traduisent les avancées constantes et les efforts soutenus du Gouvernement en matière d’entretien et de modernisation des infrastructures routières.
Il est également important de relever qu’entre 2020 et 2024, 1 958,94 km de nouvelles routes ont été construites, notamment avec le bitumage des axes Sangmélima-Ouesso (chaînon camerounais), Olama-Bingambo, Grand Zambi-Kribi, Batchenga-Ntui, Ntui-Yoko, Yoko-Lena, Lena-Tibati-Ngatt, Maroua-Bogo, Bertoua-Akokan, Akokan-Batouri, Mbama-Messamena, entre autres. Dans le même temps, 1 036,43 km de routes ont été réhabilitées ou reconstruites, avec l’achèvement de projets tels que les sections Yaoundé-Bafoussam-Babadjou et Maroua-Mora. Quant aux ouvrages d’art, 4 302,42 mètres linéaires ont été construits ou reconstruits.
Au 31 décembre 2024, le réseau routier du Cameroun affichait un linéaire total de 121 873 km, contre 55 000 km dans les années 1980, soit une progression de 121% en valeur relative. Ce linéaire se répartit entre 109 km d’autoroutes, 9 387 km de routes nationales (dont 5 945 km bitumées), 13 842 km de routes régionales (dont 1 722 km bitumées) et 98 535 km de routes communales (dont 2 800 km bitumées).
Le MINTP a par ailleurs rappelé que le relèvement du niveau de service du réseau routier nécessite des investissements financiers conséquents et continus. Dans cette optique, l’État a engagé plusieurs réformes structurantes, parmi lesquelles la loi du 27 avril 2022 sur la protection du patrimoine routier et la réorganisation du Fonds Routier de deuxième génération, destinée à mieux canaliser et sécuriser les ressources pour l’entretien et la réhabilitation des routes.
En dépit des contraintes liées aux intempéries, à l’incivisme de certains usagers, aux faiblesses structurelles des entreprises locales de BTP et aux tensions sécuritaires dans certaines régions, le Gouvernement a poursuivi avec détermination ses efforts. La livraison récente de plusieurs axes stratégiques (Yaoundé-Obala-Batchenga-Nanga Eboko-Mbet, Sangmélima-Djoum-Mintom-Mbalam-Frontière Congo, Batchenga-Ntui-Yoko-Lena-Tibati, Olama-Bingambo, Grand Zambi-Kribi, etc.) et la construction d’ouvrages emblématiques tels que le pont sur le fleuve Bongor (620 ml) ou celui de la Cross River (408 ml) en sont des preuves concrètes.
Au-delà des projets achevés, 141 projets sont actuellement en cours d’exécution, couvrant près de 7 600 km de routes et plus de 4 200 ml d’ouvrages d’art, avec une livraison prévue d’ici 2027. En parallèle, 132 nouveaux projets représentant plus de 2 370 km de routes et 3 065 ml d’ouvrages d’art démarreront dès 2025.
Source : celcom MINTP
