Avec un taux de réalisation de 24%, le projet de construction de la route Ngaoundéré-Paro, sur un linéaire de 69 Km, préoccupe. Les échanges autour de son exécution ont permis de relever qu’il se dégage un contraste entre la mobilisation de l’entreprise et son rendement. D’où, la mise en demeure, instruite par le maître d’ouvrage.
La revue des projets ouverte, ce 27 septembre 2022 à Yaoundé, a démarré avec l’évaluation du réseau Nord. L’objectif du projet est de construire une liaison routière entre Ngaoundéré et Paro, dans la région de l’Adamaoua. Depuis son démarrage, le projet est confronté à plusieurs difficultés, notamment le déplacement des réseaux, le recrutement de certains personnels techniques, la production des granulats, la fourniture en carburant et la libération totale des emprises. L’appréciation de l’exécution des travaux faite au cours de cette première journée de la revue des projets d’infrastructures routières, a permis de relever que le taux d’exécution du projet est de 24 %. Un taux jugé peu satisfaisant, au regard de la consommation des délais contractuels. Les terrassements généraux sont effectués sur un linéaire de 49,49 Km sur l’ensemble du linéaire du projet qui s’étend sur 69 Km.
Pour ce qui est des travaux de chaussées, on note que seuls 8,89 Km sont réalisés en ce qui concerne la couche de fondation; la couche de base est mise en œuvre sur 2,2 Km et les travaux de la couche de roulement ne sont pas encore entamés. Les travaux d’assainissement et ceux relatifs à la construction des ouvrages hydrauliques ont été engagés, avec un taux d’exécution respectif de 11 et 94,12 %.
La grosse difficulté liée à ce projet est celle de la production et de la validation des études d’exécution. En effet, les travaux ne peuvent être bien réalisés que si les études d’exécution sont ne pas réalisées.
Face à ces difficultés, le Ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a instruit une mise en demeure de l’entreprise. Cette dernière pour sa part, s’est engagée à produire un nouveau planning des travaux, qui lui permettra de produire plus et d’avancer dans la réalisation des travaux de chaussées.
Par ailleurs, la nécessité de prolonger les délais des cocontractants a été soulignée, en vue de l’achèvement des travaux. Dix jours ont été accordés à l’entreprise, la mission de contrôle et à l’ingénieur de projet, pour la production des études d’exécution.
Les travaux de construction de la route Ngaoundéré-Paro sont réalisés par l’entreprise China State Construction Engineering Corporation, pour un coût de 31 milliards Fcfa, sous le contrôle technique et la surveillance des travaux du Bureau d’études Intecg, pour un coût de 1 milliard 403 millions Fcfa.
Source : Celcom MINTP