Le Ministre de la Jeunesse et de l’Éducation Civique a présidé, le 28 octobre 2021 à Yaoundé, la cérémonie d’ouverture officielle de l’atelier de validation du Programme National d’Éducation Civique par le Réarmement Moral, Civique et Entrepreneurial.
Le Ministre de la Jeunesse et de l’Éducation Civique, Mounouna Foutsou, était accompagné pour l’occasion du Ministre des Enseignements Secondaires, Nalova Lyonga, du Ministre de l’Education de Base, Etoundi Ngoa Laurent Serge, du Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Issa Tchiroma Bakary Ngalle Bibehe, du Ministre des Transports, Ngallè Bibéhè et du Gouverneur de la région du Centre, Naseri Paul Béa. Les membres du gouvernement sont venus prendre part à la cérémonie d’ouverture officielle de l’atelier de validation du Programme National d’Education Civique par le Réarmement Moral, Civique et Entrepreneurial. En effet, le Programme National d’Éducation Civique (Pronec) qui a été élaboré en 2015, a pour objectif de permettre à chaque citoyen d’apprendre et/ou de réapprendre les civilités, le civisme et les valeurs fondamentales de paix et de socialisation dans une communauté nationale pluriethnique, multiculturelles et en pleine mutation comme le Cameroun, a connu de nombreuses difficultés dans son opérationnalisation. Celles-ci sont relatives à un certain nombre de contraintes techniques et opérationnelles et à une mutation accélérée et profonde du contexte socioéconomique national, qui ont poussé aujourd’hui le Ministère de la Jeunesse et de l’Éducation Civique (Minjec) à envisager la relecture de ce document en partenariat avec tous les autres sectoriels et partenaires au développement en charge de ces questions. C’est ce qui justifie l’urgence d’un réajustement des instruments pédagogiques d’éducation civique en vue de leur adaptation aux réalités susmentionnées, pour une restauration et une refondation effective des valeurs citoyennes au Cameroun.
Présentation du Pronec-Reamorce
Dans sa présentation le D/Ascnpd, Halidou, fait savoir que le Pronec-Reamorce qui est en cours d’étude actuellement, découle d’une analyse situationnelle ici présentée. Il part du diagnostic, pour parvenir à la synthèse des actions menées jusqu’ici.
Les éléments qui ont conduit à la révision du programme national d’éducation civique sont logés dans divers domaines à l’instar de l’intégrité professionnelle, du patriotisme qui devient de plus en plus une affaire non respectée par les uns et les autres. Il poursuit en présentant la mauvaise utilisation des réseaux sociaux qui demande la prise de certaines mesures fortes pour y faire face.
Par la suite, la présentation du développement diachronique des actions menées, par le Chef du département de la formation, nous permet de voir le chemin parcouru par la notion d’éducation civique et les mesures prises par le gouvernement pour garder la flamme du civisme allumé au sein de la société. Ces actions sont notamment enregistrées dans les différentes campagnes d’éducation civique et autres campagne de sensibilisation de masse.
Pour ce qui est de l’élaboration du champ multidimensionnel et multifonctionnel, du référentiel dudit programme, le Dr. Daniel Ngoa Nguele fait savoir celle-ci a pris en compte divers domaines à l’instar de l’éducation et la formation, l’emploi et les structures professionnelles, la vie sociale et communautaire etc.
Les outils de mise en œuvre sont également présentés. L’Inspecteur Général des Programmes et Méthodes d’Enseignements et de Formation, Sandjock Armand Aimé commence son propos en affirmant : « Les conditions de succès de ce plan sont premièrement les outils de mise en œuvre ». Il parle des outils de mises en œuvre en évoquant les programmes sectorielles, la formation des formateurs, les structures et activités adéquates, etc. Il poursuit en présentant les différents organes qui pourront gérer ce vaste programme. Il dit « il y a la nécessité de mettre en place le conseil National d’Éducation Civique pour que ce programme prenne corps ». Sur les volets juridiques, il fait savoir qu’il y’a un ensemble de textes qu’il faudra mobiliser et implémenter pour l’accompagnement de ce programme. Pour ce qui est de la mise en œuvre de ce programme, monsieur L’igpmef fait savoir que différents acteurs doivent être mobilisés aussi bien au plan local, qu’au plan national et international à travers les partenaires. Il termine son propos en invitant les différents acteurs à jouer leur partition pour que ce Programme prenne corps, mais également pour que la lutte contre l’incivisme soit une affaire partagée de tous.
« Nous devons faire face à la menace sans cesse croissante de l’incivisme, marquée par une dégradation chez de nombreux citoyens, du sens de l’État, des institutions républicaines et des hommes qui les incarnent, de l’engagement patriotique, de l’éthique et de la moralité ». Il poursuit en déclarant que « l’existence des règles établies, les problèmes liés à l’incivisme se posent avec acuité dans toutes les sphères de la société, hypothéquant ainsi les efforts constants de construction de la « République Exemplaire » à laquelle aspire tout le peuple Camerounais ». Sur les objectifs du Pronec- Reamorce, le le Minjec a indiqué que : « ce programme qui a pour cible toutes les couches sociales, ambitionne de permettre à chaque citoyen d’apprendre ou de réapprendre à se comporter en société en réceptacles des valeurs fondamentales qui lui permettent d’asseoir sa socialisation dans une communauté pluriethnique, multiculturelle, multifonctionnelle et en pleine mutation comme la nôtre ».
En outre, « l’atelier de validation du Programme National d’Éducation Civique par le Réarmement Moral, Civique et Entrepreneurial est importante car, il offre d’une part l’occasion d’aborder, dans un esprit de responsabilité partagée, les défis liés à la démarche méthodologique concertée pour l’élaboration d’un tel programme et d’autre part, parce que le document qui sera validé à l’Iss » a ajouté le Minjec.
Ernesthine BIKOLA