C’est dans un communiqué rendu public le 13 juin dernier que, le Dr Manaouda Malachie, Ministre de la Santé l’a souligné.
Il est connu de tous que le traitement du paludisme simple et grave est gratuit au Cameroun pour les enfants de 0 à 5 ans. Cette gratuité a été décidée en 2011 et celle du paludisme grave en 2014 par le gouvernement camerounais grâce aux dons d’antipaludéens reçus du Fonds mondial, de la Fondation Clinton et de la République de Chine. Seulement, entre ce qui a été décidé et ce qui est constaté sur le terrain, cette gratuité reste questionnable.
Toutefois, dans un communiqué signé le 13 juin 2022, le Ministre de la Santé, le Dr Manaouda Malachie appelle les hôpitaux à respecter cette gratuité. Selon les chiffres officiels, la malaria a tué près de 3863 personnes en 2021. 14,3% de ces décès sont survenus dans les formations sanitaires. La maladie est responsable de 50% de cas d’hospitalisation et les enfants de moins de 5 ans représentent au moins 60% de décès. D’après le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), le paludisme demeure au Cameroun la première cause de mortalité infantile. Ce rappel à l’ordre du Minsanté est salutaire dans la mesure où aucune formation sanitaire ne respecte cette mesure. Sauf que les populations restent incrédules et pensent que pour que son application soit réellement effective, des sanctions contre les hôpitaux récalcitrants devraient être administrées.
En rappel, le Cameroun compte parmi les 11 pays les plus touchés dans le monde où 100 % de la population est à risque de contracter le paludisme, selon le rapport mondial contre cette maladie. Aussi, selon l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), le paludisme reste un problème de santé publique majeur à l’échelle mondiale, avec plus de 40% de la population exposées à un risque variable dans les pays où la transmission est en cours.
Ernesthine BIKOLA