Après la 1èrevague reçu en 2020, le pays vient d’accueillir la deuxième vague de vaches montbéliardes en provenance de la France.
Le Ministre des Pêches, de l’Elevage et des Industries Animales (Minepia), Dr Taïga, a réceptionné récemment à l’aéroport de Garoua, 165 vaches laitières de race montbéliarde en provenance de France dans le cadre du projet de développement de l’élevage financé par la Banque Mondiale. C’est dans le but de booster la production laitière camerounaise que s’inscrit cette activité. Il faut dire que, dans le cadre de ce projet, c’est la 2e cuvée de vaches que le Cameroun importe après celle de 2020. Une 3e est d’ailleurs attendue le 22 Janvier 2023.
Le Projet de développement de l’élevage a pour objectif d’améliorer la productivité des systèmes de production ciblés, la commercialisation de leurs produits pour des bénéficiaires sélectionnés et apporter une réponse immédiate et effective en cas de crise ou d’urgence éligible. D’une durée de 6 ans, il est financé par la Banque mondiale à hauteur de 134,15 millions de dollars soit environ 78,4 milliards FCFA. Selon le pointage effectué au mois de mars 2020, 100 millions de dollars soit 58,5 milliards FCFA ont déjà été engagés et investis pour renforcer les chaînes de valeurs dans les filières volaille, bœuf, chèvre, mouton, lait et miel. De façon globale, le Prodel concerne les filières poulet de chair, miel, porcine, petits ruminants, bovine et laitière.
Cependant, jumelé à la prochaine cuvée annoncée dans quelques semaines, le pays comptera au total 495 vaches de hautes performances qui devront permettre au territoire de renforcer sa production locale de lait déficitaire de 120 000 tonnes de lait par an. Ce déficit est comblé par les importations de plus de 30 milliards de Fcfa sur un an. Le choix porté sur la race montbéliarde s’explique par l’adaptation facile de celles-ci à des conditions climatiques rudes d’une part, et à leur capacité de production d’autre part. La production moyenne journalière d’une vache montbéliarde est évaluée à 30 litres soit 5 fois plus que les races camerounaises qui est de 6 litres. Ces 165 vaches seront très prochainement transportées à station d’élevage de Lougouré, dans le département du Mayo-loutsi, pour leur acclimatation.
Ernesthine BIKOLA