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Prise en charge des malades mentaux : Dr Laure Mengueme plaide pour l’avènement d’un programme


C’était à l’occasion d’une sortie de plus d’une centaine de personnes atteintes de schizophrénie qui séjournent au « village de l’amour », de l’hôpital Jamot, en date du 25 juin 2023.


Dans les artères de Yaoundé, il est devenu difficile d’apercevoir une personne atteinte de maladie mentale errée dans la rue. Pourtant quelques années auparavant, on rencontrait ces schizophrènes dans les moindres coins et recoins de la ville.
La communauté urbaine de Yaoundé et le ministère de santé publique ont unis leur force à l’effet d’éradiquer ce phénomène de personnes atteintes de maladies mentales en errance dans les rues. Bien que beaucoup de personnes restent sceptiques relativement à cette initiative de prise en charge des personnes atteintes de maladie mentale, il n’en demeure pas moins vrai que la démarche continue son bonhomme de chemin. Samedi dernier, notamment, les malades mentaux qui vivent au village de l’amour de l’hôpital Jamot ont eu droit à une sortie thérapeutique qui leur a permis non seulement de découvrir la ville mais aussi de pouvoir s’égayer. Mieux, ces personnes victimes de cette forme de pathologie ont pu démontrer à la face du monde qu’elles sont prêtes à être réinsérées dans leurs familles respectives. « C’était déjà important de les mettre dans un état de bien-être. Sortir un peu du cadre du village de l’Amour et donner une visibilité à l’activité. Il s’agit d’une façon de donner une visibilité à cette activité pour que les populations voient qu’on prend bel bien en charge nos frères et sœurs qu’on appelle trivialement fous qui errent dans la rue », a signifié la psychiatre, Laure Mengueme, sous-directeur de la santé mentale au Minsanté, responsable du village de l’amour à l’hôpital Jamot.
La cérémonie a donné à voir plus d’une centaine de personnes atteintes de maladie mentale, contrairement aux dires de certains, présentant des signes d’une prise en charge effective par les responsables. L’occasion faisant le larron, la responsable du village de l’amour de l’hôpital Jamot, a interpellé les familles de ces personnes à plus d’un titre. « Effectivement, ces personnes sont prêtes à réintégrer le milieu familial. Nous lançons un appel aux familles afin de venir chercher les leurs au village de l’amour », a-t-elle martelé. Dans la même veine, elle aussi lancé un appel aux familles qui ont certains de leurs membres dans la rue alors qu’ils ont les problèmes mentaux à les conduire au village de l’amour. S’agissant de la prise en charge à domicile, Dr Laure Mengueme a avoué que près de 250 patients du genre, bénéficient d’un suivi médical à Yaoundé.


Mécénat
La bonne prise en charge des malades mentaux nécessitent une conjugaison des efforts, mieux une organisation harmonieuse qui intègre la prise en charge des bénévoles qui travaillent au quotidien pour porter assistance à ces malades. Pour ce faire, Dr Laure Mengueme a fait le plaidoyer pour l’érection d’un programme dédié à la cause de ces malades. Dans le même temps, la responsable du village de l’amour, a invité les âmes charitables à appuyer cette initiative qui concoure à rétablir la dignité à ces malades mentaux « En cette journée qui marque la sortie thérapeutique de nos amis malades, nous avons pensé qu’il est impératif et bon de participer à l’activité. Comme d’habitude, parce que ce n’est pas la première fois que nous apportons notre participation dans les activités de la santé mentale au Cameroun. Nous sommes venus les accompagner et nous ne sommes pas venus bras ballant. Nous avons apporté des sacs de riz en cette journée, nous comptons au mois d’août prochain, réunir les efforts afin d’apporter les médicaments », a appuyé Ezéogui Simone Thierry, président fondateur de l’Asbec.
Le projet porté par Dr Laure Mengueme qui prend en charge les malades mentaux a besoin de la mansuétude de toutes les âmes charitables pour sa réussite. En effet, les personnels qui s’occupent de ces malades le font de façon bénévole. Elles doivent aussi bénéficier d’une prise en charge pour être davantage motivées à faire ce travail, qui est du reste délicat.
Ernesthine Bikola

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