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Peter Essoka sur la CRTV: « J’ai été condamné parce que j’ai essayé de critiquer le fait qu’il ne faut pas utiliser le discours de haine »

Le président du Conseil National de la Communication (CNC), Peter Essoka a réagi ce mardi en marge d’un séminaire qu’il a organisé le 11 septembre 2018 à Yaoundé sur « Le discours de haine dans les médias au Cameroun ». Invité du journal de 13 heures de la CRTV radio ce mardi, l’ancien journaliste de la CRTV est revenu sur les objectifs du séminaire qui vise à lutter contre la « la publication d’information et la diffusion de programmes mettant en exergue des propos haineux incitant à la violence, à l’exclusion, à la stigmatisation ou à la sédition ».

Voici un extrait de son entretien au journal de 13h sur la CRTV

Face au discours de la haine qui se banalise dans les médias, ressentez-vous de la haine ?

Pas du tout ! J’ai ce caractère chrétien que j’utilise dans tout ce que je fais, malgré tout ce qui peut m’arriver. J’ai été condamné par la justice sur la même chose ; parce que j’ai essayé de critiquer le fait qu’il ne faut pas utiliser le discours de haine que certains médias ont proposé et qui donnent ça à n’importe qui et n’importe comment.

A votre avis, où est-ce que les propos haineux se développent le plus ?

Partout ! Parce que c’est n’importe qui est là. Quand les médias conventionnels commencent à utiliser ce discours j’ai peur. Nous allons essayer de à tout prix que ça ne se passe pas. Il faut qu’on change.

Y-a-t-il des expressions qui choquent particulièrement dans le discours médiatique ?

Absolument ! Peut-être, ce ne sont pas des paroles, mais quand tu montres un professeur nu devant un public, est-ce que ça c’est du journalisme ? Quand tu dis  »une certaine partie de votre pays est formée de rats et de cafards et que tout le monde qui vient de ce côté du pays est terroriste donc il faut prendre tout ce monde et les tuer » ; est-ce que ça c’est ce qu’un vrai journaliste, un média doit dire ? Non pas du tout ! Ce qu’on est en train de faire, c’est encourager ce qui a été encourager au Rwanda en 1994. Et qu’est-ce qu’on a eu, la guerre civile. Est-ce que c’est ça qu’on veut dans ce pays ? Le Cameroun que tout le monde a classé comme un pays paisible. Pas du tout ! Ce séminaire, c’est pour rappeler aux journalistes que le moment n’est pas à la destruction du pays. Nous sommes-là pour construire, éduquer les gens.

 

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