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Paix et sécurité en zone Cemac : le Minjec Mounouna foutsou et les Nations Unies s’accordent

Le Ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique a accordé une audience à une délégation des Nations Unies et une de la Commission du bassin du lac Tchad, ce 19 octobre 2021 à Yaoundé.

 C’est dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution 2349 du Conseil de sécurité (2021), que le Ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique (Minjec), Mounouna Foutsou a accordé une audience à une délégation des Nations Unies et une de la Commission du bassin du lac Tchad, ce 19 octobre à Yaoundé. En effet, les différentes délégations sont venues s’entretenir avec le Minjec à l’effet de statuer sur l’octroi d’un appui aux Etats membres du Bassin du lac Tchad ainsi qu’aux organisations membres de la sous-région, impliquées dans la préservation de la paix et de la sécurité. Le Ministre Mounouna Foutsou, après avoir accueilli la délégation invitée, il leur a félicité pour l’initiative en faveur de la paix et de la sécurité dans la sous-région.

Le représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu pour l’Afrique Centrale, François Lounceny Fall a présenté les objectifs de leur présence dans les murs du Minjec. Il a fait savoir que le but de cette consultation est de réaffirmer le soutien des Nations Unies (Onu) et de l’Union Européenne (Ue) aux États membres du bassin du lac Tchad dans la lutte contre le terrorisme et entreprendre un plaidoyer de haut niveau auprès des autorités nationales pour maintenir la paix et la sécurité ; de renforcer le plaidoyer conjoint au plus fort entre l’Onu, l’Ue et la Commission du Bassin du lac Tchad, afin d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie régionale de stabilisation dudit Bassin; d’obtenir une évaluation de la situation réelle en ce qui concerne toutes les communautés affectées (réfugiés, personnes déplacées internes, femmes, jeunes et autres acteurs nationaux et internationaux); et enfin de formuler des perspectives en vue de trouver des solutions durables aux défis récursifs.

Prenant la parole, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mahamat Saleh Annadif confie que « cette initiative est un effort conjoint qui doit être considéré en amont. Après avoir écouté le Ministre Mounouna Foutsou, j’ai l’impression que la lutte contre l’extrémisme laisse beaucoup à désirer, car la tâche la plus importante est laissée aux mains des militaires. Il y a donc un énorme besoin de conscientisation, afin de permettre aux publics de savoir ce qu’on attend d’eux en matière de consolidation de la paix et de sécurité. Il n’est nul besoin d’argent, mais plutôt des projets concrets à développer et à mettre en œuvre. Il est important que les partenaires mutualisent les efforts et vulgarisent leurs actions pour que la paix règne dans le bassin du lac Tchad. Ce qui est fait dans les différents pays membres pour préserver la paix et la sécurité dans le bassin du lac Tchad doit être largement appréhendé. Si nous commençons par établir un bilan de ce qui a déjà été fait, cela nous permettra de mener plus d’actions ».

A sa suite, François Louceny Fall, a expliqué qu’ « il est important de promouvoir la paix dans le bassin du lac Tchad. Boko Haram a envahi la sous-région. Il est donc essentiel que les deux sous-régions travaillent main dans la main afin de faire taire définitivement cette guerre. Pour ce qui est des militaires, c’est également la préoccupation du grand public et ce n’est qu’ensemble que nous pouvons jouer un rôle vital pour éradiquer les menaces. L’Onu travaille déjà en partenariat avec d’autres organisations pour promouvoir la paix et nous pensons que le Minjec ne ménage aucun effort pour promouvoir la paix dans le bassin du lac Tchad. Beaucoup peut être fait si un cadre de collaboration est établi entre le Minjec et la Commission du bassin du lac Tchad. Nous voulons travailler avec le Minjec pour permettre à la jeunesse de s’épanouir et de jouer un rôle fondamental dans le développement du Cameroun. Le processus de renforcement ne peut réussir qu’avec la participation des jeunes ».

Pour sa prise de parole de circonstance, le Ministre Mounouna Foutsou a précisé que le Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique dispose de nombreux outils qui permettent une observation stratégique de la Jeunesse. Ces outils passent des plateformes numériques à des projets concret et efficace. Il a ajouté que le Ministère compte également de nombreux acteurs de terrain comme des équipes mobiles d’animation de masse urbaine et rurale et d’une agence nationale du service civique pour la participation au développement. Tous ces acteurs orientent les jeunes vers des guichets appropriés qui peuvent garantir leur autonomisation. Il a également évoqué le programme de réarmement moral et civique que le ministère mène actuellement dans le cadre du Plan Triennal Spécial Jeunesse.

Cependant, pour son apport dans l’accompagnement des partenaires au développement impliqués dans la promotion de la paix et de la sécurité dans la sous-région, le Minjec a mis en œuvre un certain nombre de projets. Il s’agit du projet intitulé « jeunesse et stabilisation pour la paix et la sécurité dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun », dont les résultats montrent 20 000 jeunes, en particulier filles/femmes, renforcés par les leaders communautaires pour jouer un rôle actif dans la paix, la sécurité et l’équité entre les sexes ; du projet d’appui à la résilience socio-économique des jeunes de la région du Nord ; du projet pilote de réhabilitation morale et d’insertion socioprofessionnelle des jeunes par la création d’emplois, du développement des filières de masse et du Centre National d’éducation civique. Par ailleurs, le Minjec intervient dans les centres de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion pour assurer l’Education Civique. Pour conclure son propos, Mounouna Foutsou a déclaré que « les Nations Unies et d’autres partenaires internationaux pourraient apporter leur appui dans la mobilisation des financements pour la construction du centre national de lutte contre l’extrémisme et la promotion de la paix, qui aura pour but, la formation d’ambassadeurs de paix, les réflexions sur les stratégies de lutte contre le terrorisme et enfin créer et stabiliser les activités génératrices de revenu pour les jeunes et les autres catégories sociales.

Missions de l’Onu et de la Cblt

Les bureaux régionaux des Nations Unies pour l’Afrique Centrale et de l’Ouest et la Commission du bassin du lac Tchad ont pour rôle de promouvoir la paix et la sécurité dans ces deux sous-régions ; de travailler en collaboration avec les pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac) et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ;de soutenir les efforts des États contre les groupes terroristes et les soutenir dans la promotion de la bonne gouvernance, de l’État de droit et du respect des droits de l’homme. En outre, le troisième forum des Gouverneurs du Bassin du Lac Tchad tenu au Cameroun le 04 octobre 2021 a lancé un plaidoyer pour réaffirmer la nécessité pour les participants d’harmoniser leurs efforts afin de faire face ensemble à la situation socio-économique, et aux défis sécuritaires qui minent la sous-région. La mission fait donc partie des résolutions dudit forum.

Il faut rappeler que la délégation des Nations Unies était constituée des fonctionnaires suivants : François Lounceny Fall, représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu pour l’Afrique Centrale, Annadif Khatir Mahamat Saleh, représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu pour l’Afrique de l’Ouest et la région du Sahel et Mireille Kamitatu, Conseillère politique et développement pour l’Onu au Cameroun. Ils étaient accompagnés de 6 autres fonctionnaires de la Cemac et de la Cedeao.

Ernesthine BIKOLA

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