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Mora-Dabanga-Kousseri : le calvaire évanoui des usagers de la route

Le Directeur général des Travaux d’Infrastructures, Benoît Parfait Mbole Mbole, a procédé à la réception technique des travaux de traitement des points critiques en vue du maintien de la circulation sur cette section de la route nationale n°1, où plusieurs travaux ont été effectués depuis l’année 2021.

Le traitement des points critiques sur la route nationale n°1 a été effectué sur les trois premiers lots des six que constituent la route Mora-Dabanga-Kousseri. Pour le lot 1, en plus des terrassements, une buse en béton a été construite au point kilomètre 0+60, mais l’importance du déploiement de l’entreprise Sadjo Baba s’observe au point kilomètre 23+800. À Tchakamari, les travaux de construction de 9 batteries de 3 buses en béton pour chacune des batteries plus un dalot double en béton armé qui sont en cours d’achèvement augurent la fin du calvaire des usagers qui empruntent cette voie pour se rendre à Waza. Le problème d’assainissement est définitivement résolu.

Sur le lot 2, qui va de Tchakamari à Waza, Pac International a effectué d’importants travaux de terrassement et la construction des buses en béton. Ceux-ci permettent de circuler à une vitesse de référence d’au moins 60 km à l’heure. Ce qui n’était le cas il y a quelque temps. Sur le troisième lot, long de 40 km qui s’étend de Waza à Salé, des travaux de terrassement, de reprofilage, de recyclage de l’ancienne couche de chaussée, et ceux de pose d’ouvrage d’art ont été effectués. Le traitement du point critique de Tchakamari sur le lot 1 a en outre été réalisé ainsi que des travaux tels la construction d’une digue composée de dix ouvrages d’art dans cette zone, qui a subi plusieurs inondations et où plusieurs buses ont été endommagées. Avec ces travaux réalisés dans cette zone, c’est un ouvrage très conséquent qui va préserver définitivement cette zone de toute inondation.

D’après Turki Riadh, Chef de la mission de contrôle technique du projet, les travaux sur ces trois lots sont exécutés à un taux d’avancement de 95%, pour un coût total de 3 131 256 675 Fcfa Ttc et 420 743 813 Fcfa pour le contrôle des travaux. Il espère que ce travail sera suivi par d’autres travaux qui vont rentrer dans le cadre de la reconstruction de la route proprement dite.

En définitive, les équipes conduites par le représentant du maître d’ouvrage (Dgti) ont parcouru l’ensemble des lots. Il a déclaré que ce qui a été prescrit aux entreprises a été exécuté conformément au cahier de charges. La réception sera prononcée pour ce qui est de ces trois lots. Pour le quatrième lot, il est demandé à l’entreprise Sombti sarl de se mobiliser rapidement sur le lot qui part de Ziguague en direction de Dildé pour avoir ce tronçon de route circulable en saison de pluie. Aussi, est-il important de mentionner la visite de la station de centrale d’enrobé dans la localité de Dabanga. Elle avait été installée par les Chinois ? Ce bitume sera remis à l’entreprise Sotcocog, qui doit effectuer les travaux de chaussée. Ce 2 juin 2022, une séance de travail se tiendra au siège de la mission de contrôle à Maroua.

Volonté politique

Le gouvernement du Cameroun peut se féliciter de ce que le tronçon routier Mora-Dabanga-Kousseri est à nouveau circulable, grâce à une volonté affirmée. Avant le départ de la Banque mondiale, alors bailleur de fonds, faut-il le relever, ce projet routier faisait l’objet, en 2018, d’un contrat pour sa reconstruction entre le ministère de la Défense et le ministère des Travaux publics à travers la régie axée sur les résultats, à cause des exactions criminelles de la secte terroriste ‘’boko haram’’. Le Génie militaire, organe d’exécution, a eu à traiter les bourbiers et des points critiques sur le tronçon Dabanga-Tildé. Ce qui avait permis de rétablir la circulation sur cet axe fortement dégradé. Ces travaux avaient été érodés avec le temps, à telle enseigne qu’en 2020, la route avait été coupée au niveau de la section Mora-Waza, précisément au niveau de Tchakamari à 25 kilomètres de Mora, en allant vers Waza.

Certaines entreprises avaient ainsi été mobilisées pour parer au plus pressé. A cause des pluies et de la densité du trafic, ce tronçon routier s’était considérablement dégradé. Les usagers avaient même peur que le fleuve Logone-et-Chari ne se coupe du reste du Cameroun au courant de la grande saison des pluies généralement entre juillet et août. Bien plus, le pont sur le Mayo El Beid à Tildé, situé à une quarantaine de kilomètres de Kousseri, était fortement dégradé et nécessitait une intervention urgente. Face à ces préoccupations, le gouvernement du Cameroun avait entrepris de contractualiser des entreprises qui commençaient immédiatement à traiter les points critiques tout au long du tronçon allant de Mora à Kousseri. Aujourd’hui, les travaux de traitement des points critiques sur la route nationale n° 1, section Mora-Dabanga-Kousseri, évanouit le calvaire des usagers qui ne demandaient qu’à mieux circuler.

Bertrand TJANI

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