La décision du préfet par intérim du Mfoundi, d’interdire l’accès aux lieux à forte concentration humaine aux détenteurs de sac, n’étant pas toujours encore suivie d’effet, pousse à s’interroger sur l’opportunité de cet acte administratif.
Face à l’explosion de plusieurs bombes artisanales à Yaoundé, les autorités ont pris des mesures à l’effet d’étouffer ce phénomène qui pouvait gagner en ampleur et faire des victimes. En bonne place, des mesures prises par le préfet par intérim du Mfoundi, l’interdiction d’accès à chaque usager en possession d’un sac aux débits de boisson. Cette décision dès son annonce avait nourri une controverse du fait de son applicabilité qui selon plusieurs observateurs, serait difficile.
Depuis qu’elle a été rendue publique, les habitants de Yaoundé attendent toujours de voir son opérationnalité. Jusqu’à date, on continue d’observer les usagers avoir accès aux établissements festifs munis parfois de leurs sacs. En véritable contradiction avec la mesure du préfet. Même les propriétaires de débits de boissons, favorables à cette mesure qui vise à étouffer les velléités terroristes au sein de la capitale du Cameroun, ne font rien pour la mettre en application. Cela, ressuscite le débat sur son applicabilité qui est à ce jour, fortement sujette à caution. En fait, est-il possible que dans chaque bar, sans l’intervention des forces de l’ordre que le tenancier applique scrupuleusement cette mesure au moment où la recherche du gain est son objectif majeur ? Une certaine opinion estime que la réussite de cette lutte contre le terrorisme à Yaoundé passe par des visites inopinées de ces lieux afin de dénicher les récalcitrants qui ne veulent pas appliquer cette décision.
Par ailleurs, une autre opinion, pense que ladite mesure peut s’avérer insuffisante parce qu’on ne peut interdire l’accès aux débits de boissons aux usagers arborant un sac alors que dans le même temps, les marchés, qui sont également des lieux à forte concentration humaine les individus se baladent avec leurs sacs. De l’avis d’une certaine opinion, c’est à croire que la faisabilité de cette mesure est à l’origine de sa difficile application. Suffisant, pour amener les habitants à s’inquiéter sur les risques qu’ils encourent au moment où une autre bombe artisanale a explosé par inadvertance à Douala entre les mains de ses concepteurs. Vivement que des mesures suivent afin d’éviter aux populations de Yaoundé tout désagrément causé par un engin explosif qui n’a pour finalité que de causer la mort et la désolation.
Emmanuel MVELE