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Libre échange africain : un fonds d’accompagnement du secteur privé voit bientôt le jour

C’est la substance de la réunion des ministres africains membres du Conseil des ministres du Commerce de la Zone de Libre Echange continentale africaine, le 02 février 2021.


Selon les dirigeants des pays d’Afrique, il n’est pas possible d’avancer sans l’argent que l’on considère comme le nerf de la guerre. C’est la raison pour laquelle le Cameroun a sollicité de Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank), l’un des partenaires financiers de la Commission de l’Union africaine (Cua), d’étendre son mécanisme de soutien à tous les pays du continent. « Je sollicite l’extension, voire son implantation dans toute l’Afrique … Le Cameroun adhère au choix du Gabon au poste de vice-présidence, ce pays frère d’Afrique centrale », a fait savoir Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre camerounais du Commerce, n’est pas passé par quatre chemins
Les débats présidés par le ministre Sénégalais du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises, Assome Aminata Diatta, étaient le prétexte de revisiter l’évolution de la mise en œuvre de laZone de Libre Echange continentale africaine(Zlecaf). Faut-il le relever, depuis le lancement des échanges, le 1er janvier 2021, le Cameroun multiplie des rencontres de sensibilisation des milieux d’affaires. C’était le cas récemment à Douala, dans le cadre d’une rencontre axée sur l’opérationnalisation de la Zlecaf, présidée par le chef du département ministériel en charge des questions commerciales. Afin d’accompagner les entreprises africaines le président directeur général de l’Afreximbank, présente depuis 27 ans en Afrique, a annoncé au cours de la rencontre par vidéoconférence qu’un fonds évalué à près d’une dizaine de milliards de dollars Us sera logé au secrétariat de la Zlecaf et tiendra compte des contributions des Etats et des financements généraux.
Un nouveau bureau a été élu ce jour. Il sera présidé par la République Sud-africaine, secondée par le Gabon. Pour cette partie, « Notre objectif commun doit nous orienter vers une économie intégrée » étant donné que l’Afrique, à l’horizon 2050, deviendra le principal centre du monde. Pour plus d’efficacité, le secrétaire général de la Zlecaf, Mene Wankele, a conseillé la proposition d’un plan de travail sur les concepts tarifaires. Selon le ministre Ghanéen du Commerce, « les Africains fondent beaucoup d’espoirs sur la Zlecaf. Car, les défis de protectionnisme et du Covid-19 sont là, il nous faut les surmonter ». 
Pour un meilleur fonctionnement du secrétariat de la Zlecaf, l’on annonce pour bientôt la mise en place d’un sous-comité du Commerce des marchandises, et un recrutement du personnel. Malgré le coronavirus, le continent est engagé, selon le Pr Benedict Oramah, président de la Banque africaine d’Import-Export, « vers la voie de la transformation… La Zlecaf devrait permettre de bâtir les économies africaines. Afreximbanq fera tout pour soutenir le secrétariat de la Zlecaf ». Verra Songwe, secrétaire exécutif, y voit une opportunité pour renforcer les capacités des chefs d’entreprises africaines, augmenter la part de l’Afrique au commerce mondial, pour transformer l’économie et accélérer le développement du continent.

Gaby YAN

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