La mpox, anciennement connue sous le nom de variole du singe, est une maladie virale causée par l’orthopoxvirus simienne. Elle est a réapparu en République démocratique du Congo en août 2024. Le 24 août dernier, l’Africa (Cdc) Centres de contrôle des maladies d’Afrique a adressé une lettre urgente aux ministres de la Santé de tout le continent, demandant une réponse coordonnée face à la propagation accélérée de cette épidémie.
L’épidémie de mpox en Afrique en 2024 est une crise sanitaire majeure qui a nécessité l’intervention de l’Organisation mondiale de la santé et de mise en commun de tous les ministres de la santé des pays africains face à la propagation accélérée de cette épidémie. Ainsi, dans une lettre, le Dr Jean Kaseya, Directeur Général de l’Africa (Cdc) Centres de contrôle des maladies d’Afrique, a souligné que les cas avaient presque triplé depuis le début de l’année 2024, avec une létalité de 2,9 %. Sa lettre appelle à une approche globale combinant tests de laboratoire, évaluation clinique, et données épidémiologiques pour un diagnostic précis. Avec plus de 21 000 cas signalés dans 13 États membres de l’Union Africaine, il était essentiel, selon lui, de renforcer les capacités de dépistage et d’améliorer la sensibilisation pour éviter une propagation incontrôlée.
Déclaration d’urgence de santé publique de portée internationale
Le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a déclaré l’épidémie de mpox comme une urgence de santé publique de portée internationale le 14 août 2024. Cette décision a été prise en raison de la propagation rapide de la maladie dans plusieurs pays africains, notamment en République démocratique du Congo (RDC), au Burundi, au Rwanda, en Ouganda et au Nigéria.
Au 18 août 2024, on comptait plus de 3 562 cas de mpox et 26 décès dans une douzaine de pays africains. La Rdc est le pays le plus touché, avec plus de 15 600 cas et 537 décès enregistrés depuis le début de l’année. L’Oms a lancé un plan stratégique mondial de préparation et d’intervention d’une valeur de 135 millions de dollars pour endiguer l’épidémie de mpox. Ce plan vise à mettre fin aux flambées de transmission interhumaine de mpox par des efforts coordonnés aux niveaux mondial, régional et national.
A ce jour, l’Afrique n’a reçu qu’une infirme fraction des vaccins nécessaires pour ralentir la propagation du virus, en particulier au Congo, qui compte le plus de cas, soit plus de 18 000 cas suspectés et 629 morts.
Populations vulnérables
Les enfants sont particulièrement menacés par le nouveau variant du mpox, notamment ceux de moins de 5 ans. Les communautés vulnérables, telles que les personnes vivant avec le VIH, les femmes enceintes et les personnes âgées. Le vaccin contre la mpox peut contribuer à prévenir l’infection. Il est recommandé aux personnes à risque de contracter la mpox de se faire vacciner, notamment lors d’une flambée épidémique. Les groupes à risque de contracter la mpox sont les personnels de santé et d’aide à la personne exposés, les personnes vivant sous le même toit qu’une personne atteinte de la mpox ou dans son entourage proche, les personnes ayant plusieurs partenaires sexuels et les travailleurs et travailleuses du sexe et leurs clients. Le vaccin peut aussi être administré après qu’une personne a été en contact avec une personne atteinte de la mpox. Dans ce cas, il doit être administré moins de quatre jours après le contact. Il peut être administré jusqu’à 14 jours après le contact si la personne n’a pas développé de symptômes.
Cependant, des cas n’ont pas encore été détectés au Cameroun, mais les autorités camerounaises ont pris des mesures pour prévenir la propagation de la maladie, notamment la vaccination des personnes à risque, le renforcement de la surveillance épidémiologique et la sensibilisation du public.
Ernesthine BIKOLA