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Implication et participation des jeunes au processus de développement de la nation : les députés jeunes face aux membres du gouvernement

C’était le 09 février 2022 au Palais des Congrès de Yaoundé.

Le Ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique (Minjec), Mounouna Foutsou et d’autres membres du gouvernement ont pris part aux travaux de la 5e session du parlement jeunesse 2022, le 09 février 2022 au palais des congrès de Yaoundé. Cette rencontre qui a mis en scène les jeunes députés face à certains membres du gouvernement est le fruit de la collaboration entre le Minjec et le Réseau des parlementaires ”Esperance Jeunesse” (Reje) pour la promotion des politiques et actions en faveur de la Jeunesse et de l’enfance représenté par l’honorable Joshua OSIH. L’honorable a invité les Députés jeunes à être conscients des enjeux de la nation et d’être digne de la confiance qui leur est portée. Pour lui, ce parlement Jeunesse est un espace d’apprentissage de la Jeunesse à contribuer au développement.

Le bal des questions par les députés jeunes a été ouvert par le Député Jeune, Ewane Joël Stéphane de la région du Littoral qui a posé la question relative à l’augmentation des prix sur les éléments de consommation de base et de la non-prise en compte des produits ”Made in Cameroon ” (locaux) dans la mercuriale. Le Ministre du Commerce, Magloire Mbarga Atangana, qui s’est livré à l’exercice a évoqué en guise de réponse, les fluctuations économiques actuelles. Pour cela, il a défini la mercuriale des prix comme une liste des biens et tarifs (prix) des biens et équipements livrés par les pouvoirs publics. Selon lui, cette mercuriale intègre les produits fabriqués par les nationaux. Il a donc invité l’intéressé à saisir les services du Mincommerce pour faire intégrer des produits dans la mercuriale. A titre d’exemple, il a énuméré un ensemble de produits locaux déjà intégrés dans la mercuriale. Le Mincommerce a entrepris de mettre en place des ”vitrines” des produits ”Made in Cameroon” dans certaines villes comme Douala, Yaoundé, Bafoussam, Garoua, Maroua, etc. Il a par ailleurs annoncé la mise en place prochaine d’un label certifié ”Cameroon”.

Ensuite, Desmond Ashu, député jeune de la région du Sud-Ouest s’est intéressé aux mécanismes mis en place pour l’accompagnement technique et financier des jeunes à l’issue de leur formation. Le Ministre de la Formation Professionnelle (Minefop), Issa Tchiroma Bakary, a indiqué en guise de réponse que la formation professionnelle reste importante dans le cadre de la création d’emplois dans notre pays. Le ministre a énuméré un ensemble des programmes et projets mis en place par le gouvernement et dont il assure la charge de la conduite. Il a assuré les députés jeunes de la mise en place des Politiques publiques actives en faveur de l’emploi de jeunes, quand bien même le financement de la formation des jeunes reste un défi.

La troisième question était celle du député jeune Mohamadou amadou, adressé au Ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), et portait sur les innovations digitales proposées par ce département ministériel dans la valorisation du ”made in Cameroon. Dans son intervention, LIBOM Li LIKENG, est revenu sur l’importance des Technologies de l’information et de la communication dans la résolution des problèmes d’emploi. Ainsi, elle fait savoir que les métiers du digital ont le vent en poupe dans le monde mais sont parfois englués dans les questions de souveraineté financières au regard de la non réglementation qui y règne pour le moment. Selon elle, un  plan stratégique a été élaboré pour accélérer la transformation numérique.

Elle poursuit  en disant que des pôles d’excellence sont de plus en plus créés afin de développer ce secteur d’activité. Aussi, son département ministériel s’attelle à la sensibilisation des jeunes. Un camp de vacance en TIC a d’ailleurs été organisé à N’Gaoundéré pour renforcer cette formations. “Ce que nous avons pu développer au niveau du gouvernement c’est un centre de recherche en économie numérique et dont l’inauguration a eu lieu hier mardi 08 février 2022”, indique le membre du gouvernement. “Ce Centre aura donc la charge de Détecter, incuber et développer les projets innovants dans le secteur du digital. “Il s’agira dans le cadre de ce Centre de rendre les ingénieurs porteurs de projets, de véritable chef d’entreprises”, à conclut le ministre LIBOM Li LIKENG.

 Dans son intervention, la Ministre  des Postes et Télé communication (Minpostel),  Libom Li Likeng, est revenu sur l’importance des Technologies de l’information et de la communication dans la résolution des problèmes d’emploi. Ainsi, elle fait savoir que les métiers du digital ont le vent en poupe dans le monde mais sont parfois englués dans les questions de souveraineté financières au regard de la non réglementation qui y règne pour le moment. Aussi, elle a fait savoir qu’un plan stratégique a été élaboré pour accélérer la transformation numérique. Ce plan porte sur 8 axes. Mais avant tout, il est important pour les jeunes qui veulent se lancer dans ce secteur il faut se faire former. La Minpostel poursuit en disant que des pôles d’excellence sont de plus en plus créés afin de développer ce secteur d’activité. Aussi, son département ministériel s’attelle à la sensibilisation des jeunes. Un camp de vacance en TIC a d’ailleurs été organisé à Ngaoundéré pour renforcer cette formation. Car s’il est vrai que les Tic sont pour certains une question innovante, les jeunes qui ne s’y sont pas encore arrimés ont fort besoin de formation pour s’en sortir dans cet écosystème.

« Ce que nous avons pu développer au niveau du gouvernement c’est un centre de recherche en économie numérique et dont l’inauguration a eu lieu hier mardi 08 février 2022 » a-t-elle indiqué. « Ce Centre aura donc la charge de détecter, incuber et développer les projets innovants dans le secteur du digital. Il s’agira dans le cadre de ce Centre de rendre les ingénieurs porteurs de projets, de véritable chef d’entreprises », a ajouté la ministre.

Elle a conclu en invitant les jeunes parlementaires à s’intéresser aux activités de ce centre qui est une réponse gouvernementale au développement du made in Cameroon et à la digitalisation. Elle les a appelé à être des relais auprès de leurs pairs jeunes.

La quatrième question est celle de la  Jeune Parlementaire Mbu de la région du Nord-Ouest adressée au Ministre des Enseignements Secondaires. Décriant le problème de l’insertion socio-professionnelle des jeunes, elle a posé la question de savoir: quelles sont les réponses en termes de curricula de formation venant du ministère des enseignements secondaires pour juguler ces problèmes dès la base. En réponse du la Ministre des Enseignements Secondaires (Minesec), Pauline Nalova Lyonga, fait savoir que les curricula de formations actuelles ne font pas la différence entre les formations pour les jeunes créateurs d’emploi et les jeunes chômeurs. Tous les curricula de formations participent de leur insertion socioprofessionnelles et leur insertion sociale dans la société. Elle poursuit en articulant que de nombreuses choses sont en train d’être revu au niveau de son département ministériel, avec notamment l’option prise pour l’approche par les compétences qui met un accent sur les savoir-faire pratique en mettant en exergue les besoins du développement du pays.

Aussi, un accent est de plus en plus mis sur la spécialisation des élèves en vue de créer un tissu industriel qui commence dès le secondaire. Des curricula innovant sont donc ainsi disponibles et progressivement appliquées dans tous les établissements du pays. Le bilinguisme aussi n’est pas en reste au regard de sa capacité à ouvrir les portes de l’emploi aux jeunes.

La création et l’équipement des établissements techniques et de formation dans toutes les régions du pays vont également en droite ligne avec cette volonté de formation pointue des élèves.

Pour ce qui est de la cinquième question, la jeune Parlementaire de la région de l’Ouest, Feudjieu Oloko Jeodite Epse Ngayep, a décrié le coût élevé de la normalisation des produits à l’Anor, elle a voulu savoir s’il est possible de dispenser les jeunes entrepreneurs de ces frais (600.000 FCFA), aussi connaitre les différentes facilités mis en place en faveur des jeunes entrepreneurs.

Dans sa réponse, le Ministre des Mines, des Industries et du Développement Technologique (Minmindt), Dodo Ndoke s’agissant de la facilité accordée pour la certification des produits, a affirmé que : « la jeunesse est prise en compte dans mon département ministériel pour ce qui est des facilités de certification ». L’importance de la certification est de se rassurer que les produits mis sur le marché sont bons et sûrs, c’est pourquoi le coût de la certification peut sembler à un coût élevé à des moments donnés. « Ces frais sont dus au fait des analyses fait en laboratoires” » a-t-il ajouté.

Toutefois il fait savoir que l’Anor a mis en œuvre un accompagnement pour les jeunes, hommes et femmes. Il invite ainsi les jeunes parlementaires qui veulent certifier leurs produits à se rapprocher de de cette structure. « Ce qui relève du travail de l’Etat sera subventionné, et ce qui relève des partenaires sera négocié », a indiqué le ministre des mines, des industries et du développement technologique.

Concernant la protection des œuvres, l’état offre une subvention de 90% et les jeunes ne payent que 10% des frais à payer à l’Oapi.

S’agissant de la sixième question lors de cette rencontre, le parlementaire Jeune Azombo prosper de la région du Sud l’a adressé au Minjec. Il veut premièrement connaitre quel est le bilan du Plan Triennal Spécial Jeunes. Ensuite savoir comment est-ce que le Minjec encourage l’insertion économique des jeunes ; puis savoir quelle est la Place qu’accorde le Minjec à l’innovation et enfin il voudrait savoir pourquoi le Minjec n’organise-t-il pas une campagne de sensibilisation économique des jeunes.

Dans son mot le Ministre Mounouna Foutsou remercie l’honorable pour l’intérêt porté  aux activités de son département ministériel. Ainsi, il fait savoir que le plan triennal spécial jeune a été mis sur pied par le président de la République pour faciliter l’insertion socio-économique des jeunes. Cet accompagnement concerne 04 domaines précis.

 En termes d’axes concerné par ce programme, le premier volet a été réalisé à savoir la création et l’équipement de l’observatoire National de la Jeunesse qui à ce jour à un mini data center et un centre de télé référencement.

Sur le deuxième volet, on a notamment la construction d’une quarantaine de Centres Multifonctionnels de promotion des Jeunes. Aussi, en terme de financements des projets de jeunes plus de 5 milles jeunes ont reçu des financements et de milliers d’emplois directes et indirects ont été créés.

Aussi en termes de visibilité des projets l’organisation du salon international des Entreprises du Pts-Jeunes en est une illustration.

Sur la deuxième question, le membre du gouvernement fait savoir que l’insertion socio-économique est l’une des missions assignées au Minjec qui a d’ailleurs en son sein toute une direction chargée de la promotion économique des jeunes qui pilote de nombreux   programmes et projets et programme en faveur des jeunes locaux et ceux de la diaspora .

En réponse à la 3ème préoccupation, Mounouna Foutsou fait savoir que dans le cadre du Pts-Jeunes, il est prévu un axe particulier sur l’innovation technologique avec l’accompagnement nécessaire pour la certification et la protection. Aussi, le projet digital Youth Services Center (Dysc) est une des démonstrations des questions de l’innovation. Sans oublier les hackatons et les business challenges organisés par le Minjec. Donc l’innovation est au centre des projets des jeunes.

Enfin sur le dernier volet, il rassure l’honorable sur la campagne d’éducation civique qui est en cours depuis 2015 et qui se fait par les Emapur.

Le Ministre Mounouna Foutsou a toutefois relevé l’importance quantitative de la Jeunesse et sa contribution qualitative à la construction d’une nation forte et exemplaire. Pour lui, les jeunes doivent prêcher par l’exemple afin d’être digne de la confiance de la nation.

Ernesthine BIKOLA

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