Cordonnier, c’est l’activité qu’exerce JOEL NDZANA le sociétaire de la panthère sportive du Ndé depuis la fin de saison 2019-2020 et surtout après l’arrivée du coronavirus au Cameroun.
Tous les riverains de la ville de Yaoundé qui font un tour au quartier NSIMEYONG plus précisément au lieu-dit carrefour olympique sont surpris de voir l’ex capitaine de FOVU club de BAHAM assis derrière un comptoir achalandé de cigarettes, bonbons et chaussures prêtes pour une réfection.
En effet pendant que la quasi-totalité des footballeurs de l’élite attendent patiemment la reprise du championnat a travers des matchs clandestins, ou quelques moments de plaisir dans les boites de nuits, le natif de MVOM NNAM a décidé de mettre sa fierté de côté et se lancer dans un métier totalement aux antipodes du sien.
« je comprends l’étonnement des uns et des autres mais quand il est question de gagner sa vie, et nourrir sa famille il y pas de sot métier » lance-t-il avec un air de conviction.
« J’ai pris cette décision juste après avoir reçu la somme de 50 000 frs de la Fecafoot en pleine crise sanitaire qui a affecté tous les ménages. Quand le premier ministre lance le démarrage du confinement partiel en mi-mars, j’ai cru que je pouvais tenir avec mes économies malheureusement ce n’était le cas ».
C’est fort de cette situation qu’il décide de se lancer dans la cordonnerie.
« j’ai été initié dans ce métier pendant mon adolescence .Quand je vivais chez un oncle a Ebolowa , je m’amusais a recycler des sacs et chaussures déjà endommagés. J’ai l’esprit de la débrouillardise dans mes gênes. Quand mon oncle qui était commerçant nous envoyait coudre les sacs relatifs à son activité je préférais arranger ces objets et empocher l’argent. D’ailleurs tous mes coéquipiers de coton savant que a Garoua je gérais mon temps libre avec cette activité ».
Quand il perçoit la somme de 50 000 frs suite a l’appui spécial de la fecafoot afin d’assister les footballeurs professionnels pendant la crise sanitaire du covid 19, il n’hésite pas a se lancer dans cette nouvelle aventure de circonstance pendant que 90% de ses confrères ont pensé a acheter du matériel sportif.
Il acheté un parasol puis confectionne un guéridon qui fera office de bureau et se dote d’une marchandise pourvu des cigarettes, bonbons et friandise.
Joel bénéficie d’un soutien de taille dans la mesure, le sociétaire de la panthère du Ndé bénéficie du soutien de sa compagne, mère de ses deux enfants et probablement sa future épouse Sonita METIEKOUEN. Une bonne partie de cette assistance de la Fecafoot a permis de financer son petit commerce de poisson braisé qu’elle vend juste à côté du comptoir de son conjoint.
Selon les indiscrétions le couple s’en sort avec un chiffre d’affaires de 30 000 frs cfa par jour. (à vous de deviner la marge bénéficiaire quotidienne).
Pour ceux qui le découvrent JOEL NDZANA est un footballeur de notre championnat professionnel. Il a sérieusement écumé le haut niveau de l’élite. Il a fait ses classes dans huit clubs professionnels.
Formé dans le centre de suivi de l’école des brasseries du Cameroun a Ebolowa, il est repéré par arsenal ou il vient parachevé sa formation. IL REMPORTE son premier titre sous les couleurs Du Fc Yaoundé 2 en 2010 comme champion de la région du centre.
Après avoir porté les maillots de Fortuna en 2011, astres en 2012, fovu en 2013, il remporte son premier titre national avec le coton sport en 2014.
Âgé de 27 ans, le 12 de DIEU comme on aime l’appeler dans le milieu du foot est un excellent milieu relayeur.IL joue parfaitement des deux pieds et est crédité d’une excellente intelligence tactique au-delà de son aisance sur le plan technique.
Comme distinction individuelle on peut mentionner sa présence dans plusieurs équipe- types de certaines journées de notre championnat. Même s’il gère ses vacances avec la cordonnerie, il coure tous les matins et fait certains exercices afin de garder la forme afin de répondre présent pendant la reprise.
« j’ai pas arrêté ma carrière j’ai encore au moins cinq ans de football avant d’envisager un arrêt. D’ailleurs j’ai même des ambitions d’exercer à l’extérieur s’il y a une bonne proposition ».
HB
C’est un grand frère admirable. Nous travaillons côte à côte moi je vends mes petits vêtements lui il fait sa cordonnerie accompagné de sa femme qui braisé le poisson. Tout comme lui suis résolu a vendre des habits et pourtant j’ai qu’en même un licence. Ce n’est pas facile mais il faut encourager ce talent exceptionnel