La compagnie aérienne de transport du Cameroun vient d’étaler aux yeux du monde les marques de l’incompétence en déphasage avec la volonté des autorités camerounaises, qui ambitionnent faire de cette compagnie une fierté nationale.
Les Lions indomptables viennent de subir le martyr à Maputo, au Mozambique du fait de la gestion archaïque de la compagnie aérienne de transport du Cameroun, Camair-Co. L’entreprise, qui faisait jadis l’honneur à tout le pays, est passée championne dans les scandales qui ternissent à n’en point douter l’image de marque du Cameroun.
En effet, Camair-Co, société sous perfusion depuis quelques, ne s’accommode pas de la modernité qui commande qu’au niveau international, les payements se fassent de façon électronique et non par le cash. Loin de voir dans cette affaire les caprices de mauvais perdant, il faut y déceler l’incompétence qui gouverne cette compagnie aérienne. Combien de fois l’Etat du Cameroun est venu au secours de cette structure qui n’avait plus de flotte ? Il faut également relever que le top management change au gré des années sans forcément remettre la compagnie sur orbite comme par le passé.
L’on se souvient des sorties de plusieurs experts sur la restructuration de Camair-Co, qui estiment que la gestion de cette compagnie camerounaise est loin de satisfaire les attentes des autorités et même des Camerounais dans la mesure où son business plan a été mal ficelé.
Des observateurs dénoncent en outre une gestion calamiteuse de la Camair-Co, qui affiche une costaude masse salariale pour un résultat mièvre. Au lieu de faire des recettes, l’Etat est obligé à tout moment de renflouer les caisses de la structure. Tout cela a eu pour conséquence le découragement des potentiels clients. D’ailleurs, les autorités camerounaises en visite de réconfort des populations de l’Extrême-nord, victimes des inondations ayant causé la rupture d’un pont, il y a trois mois, avaient emprunté une compagnie aérienne étrangère. Cela traduit en des termes simples que cette compagnie est loin d’être sérieuse et n’attire plus personne. Le spectacle désolant qu’elle vient d’offrir au Mozambique doit décider les pouvoirs publics à revoir de fond en comble le management de Camair-Co, qui souffre de beaucoup d’infirmités l’empêchant de prendre sereinement son envol.
Au lieu de s’en prendre aux autorités aéroportuaires mozambicaines, qui auraient agi par manque de fair-play, il est important de questionner la gestion de cette compagnie qui doit être performante afin de faire concurrence aux autres de par le monde et faire la bonne publicité du Cameroun.
Emmanuel MVELE