C’est le constat qui se dégage à la lecture des guéguerres qui ont cours dans le landernau footballistique, lesquelles paralysent les différents championnats Mtn.
L’année 2020 aura été assez mouvementée au sein du mouvement sportif camerounais, où les différents acteurs n’arrivent pas à s’accorder sur l’essentiel. Cela n’est pas une nouveauté dans le football camerounais dans lequel les responsables sont très souvent opposés sur des questions importantes. Lors d’une de ses sorties, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Seydou Mbombo Njoya, dénonçait déjà le fait que le football camerounais passe le clair de son temps dans les prétoires et non dans l’aire de jeu. A cela, il faut ajouter des fortes sommes d’argent englouties dans ces multiples affaires portées devant les juridictions compétentes.
A la suite de cette prise de parole qui sonnait comme une prise de conscience par les acteurs influents du football camerounais, l’opinion publique avait espéré voir la fin des procès qui empêchent parfois au football de se jouer et nourrir ses multiples acteurs. Que non ! La guerre était une fois encore déclarée entre la Fécafoot et la Ligue professionnelle de football camerounais (Lpfc) après la sentence du Tribunal arbitral du sport de Lausanne en Suisse en novembre 2020, qui donnait gain de cause à la Lfpc. Le président de la Fécafoot qui avait tenu quelques jours avant des propos laissant poindre une ère nouvelle au sein du landernau footballistique camerounais avait rapidement fait volte-face, pour épouser les vieilles pratiques. Toutes choses qui corroborent l’adage selon lequel les vieilles habitudes ont la peau dure. L’année 2020 se referme ainsi sur une note amère au sein du mouvement sportif camerounais en proie à une crise sans fin et un chômage des footballeurs. De la bouche de Seydou Mbombo Njoya, l’Etat du Cameroun a dépensé des sommes faramineuses dans les procès au cours de l’année 2020.
Pour les observateurs, ces grosses enveloppes inutilement dépensées pourraient aider au développement du football camerounais. Jusqu’à ce moment, la forte tendance à la judiciarisation du football camerounais est loin de s’estomper au regard des égos des uns et des autres, qui ne sont pas prêts à céder un moindre espace de leurs intérêts nombrilistes. Illustration parfaite de cet état de choses, c’est la crise entre la Fécafoot et la Lfpc qui a mis le championnat en attente et les acteurs du football au chômage, alors que le Cameroun va abriter le Chan au mois de janvier 2021. Néanmoins, d’aucuns estiment avec optimisme que l’année 2021 démarrera sous de bons hospices dans le football camerounais du fait de la tenue du Chan 2021 et de la Can 2022.
Emmanuel MVELE