Le Ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a présidé une réunion regroupant le secteur de la volaille et de la pisciculture, pour un meilleur approvisionnement des marchés à cette période.
Les membres de l’Interprofession avicole du Cameroun(Ipavic) ont exprimé la principale doléance portant sur le coût élevé des intrants (tourteaux de soja importés d’Europe, les vitamines). Ce qui a des conséquences sur les prix des poulets et du poisson sur le marché.
« Si on n’anticipe pas, les choses vont se compliquer ; si on le fait mal, on n’ouvre la porte à la concurrence. Comment faire pour avoir un poulet moins cher ? », s’est interrogé le Directeur général de la société Safric, membre de l’Ipavic. « Votre responsabilité, c’est de veiller à l’approvisionnement en produits de consommation courante : porc, volaille, poisson). Si les aliments sont disponibles, ça veut dire que la volaille le sera aussi en fin d’année », a renchéri le Ministre du Commerce.
Selon Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministère des Finances a pris des mesures, pour faciliter l’importation des tourteaux de soja et les membres de l’Ipavic n’ont aucun intérêt à embarrasser l’administration. D’où, cette réunion visant à permettre aux différents acteurs de repartir sur une base saine. « La paix commence autour de la table. Si on n’a pas bien mangé, on n’écoute plus les sirènes ». Conscients que le Cameroun importe plus alors qu’il regorge d’énormes potentialités, ces opérateurs économiques sollicitent la générosité étatique, pour remédier aux problèmes de transferts, de Pecae, des droits de douane…
Raymond Diffo, Pdg de Soproicam, a reconnu qu’il y a eu suffisamment d’importation (65 milliards Fcfa) soit 122 mille tonnes de tourteaux de soja, et qu’il était temps de promouvoir la production et la transformation locale. Les vétérinaires, provendiers, industriels et autres agriculteurs qui constituent ce maillon de la chaine sont unanimes que si l’anticipation n’est pas déclenchée, les choses vont se compliquer.
Bertrand TJANI