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Fait-divers à Yaoundé : un jeune homme en porte à faux avec la décision de justice

Julien Foumandhit ne s’est pas présenté au tribunal de première instance du Mfoundi centre administratif, en date du 11 novembre 2021 pour cause de décision qu’il estime à son avantage.

C’est pourtant lui, qui est l’initiateur de la requête en opposition qui a été déposée dans cette juridiction compétente. Le compte rendu de cette audience a été relayé de mains de maître par l’hebdomadaire Kalara.

L’homme âgé de 39 ans s’est rebellé contre une ordonnance de justice ayant ordonné la séparation d’avec son épouse, Rachel. Cette jeune dame, se dit victime de toutes sortes de violences conjugales. A la différence de son époux, Rachel s’est présentée devant le président de ladite cour, accompagnée par l’un de ses témoins.

Julien étant absent comme précédemment à l’audience, le tribunal a confirmé le jugement précédent. En effet, il a relaté dans sa requête « je vous assure, je n’ai jamais été informé que mon épouse a sollicité et obtenue le divorce qu’elle a tant souhaité, et qu’elle a finalement eu devant le juge du tribunal de première instance (Tpi) de Yaoundé qui connait assez bien ce dossier », selon lui.

Fort de ce constat, il s’est offusqué de la décision du  jugement qui a été rendue par défaut contre lui. « J’aime encore ma femme, je ne comprends pas ce verdict, et je voudrais que vous sachiez qu’en ce moment je me sens tout petit. Si vous voulez diminuer », va-t-il s’apitoyer.

Au vu de ses déclarations, le jeune homme désirait faire une déposition auprès de celle qui fut jadis le miel de son cœur, afin de la convaincre d’abandonner la procédure de divorce qui avait déjà été engagée.

Il n’aura pas finalement pas cette opportunité. Puisque le tribunal a tranché sur la première décision. Il faut noter que pour la petite histoire, Julien et Rachel se sont acceptés par les liens du mariage il y a de nombreuses années.

Durant toute leur vie conjugale, ils n’ont pas eu la chance d’entendre les cris  d’un bébé dans leur foyer à cause des violences conjugales dont se plaignait la femme meurtrie. Elle a dit au cours de son premier passage devant le tribunal « je n’ai pas eu la possibilité de jouir des avantages de mon mariage à cause de ma belle-famille, elle s’est montrée très dure envers moi, elle infestait tout le temps mon foyer, sans compter que d’autre part, mon époux était trop possessif à mon goût », d’après elle.

La jeune dame dépitée a fait d’autres révélations peu ordinaires « je ne me suis jamais sentie en sécurité auprès de l’homme qui m’a mis la bague au doigt, il me battait tout le temps, m’humiliait, bref j’ai fait un mauvais mariage », a-t-elle assené.

La jeune Rachel visiblement, n’a pas connu la paix auprès de son époux, cet homme qui disait l’aimé ne manquait plus l’occasion de la martyriser dans leur maison et cela même devant le voisinage.

Rachel est partie de son foyer conjugal il y a plusieurs mois, elle se souvient particulièrement d’une journée qui aurait complétement changée sa vie « ce jour-là, il m’a copieusement bastonné avec sa ceinture. J’avais été conduite d’urgence dans un centre de santé, après des examens, le docteur m’a révélé que j’avais perdu mon utérus. Même si je vais avec un homme je ne pourrais plus avoir d’enfant. Il veut se remettre avec moi, certainement cette fois pour en finir avec ma vie, quelle est la femme qui sera prête à me donner son utérus ? », S’est-elle exprimée.

Pour donner du contenu à ses propos, Rachel avait présenté au tribunal des certificats médicaux et des photos, preuves tangibles de toutes les violences physiques dont elle a été victime.

En rappel, ayant en soutenance les déclarations de Rachel faite au tribunal lors de la dernière audience, un jugement contradictoire a été prononcé contre Julien, absent à l’audience.

Eric FOE  

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