Le Cameroun perd 33 milliards Fcfa chaque année, à cause de l’exploitation illégale des ressources forestières et fauniques.
C’est du moins ce que révèle le récent rapport de l’Agence nationale de l’investigation financière (Anif) du Cameroun : «Il est évident que les pertes financières sont énormes et difficiles à chiffrer avec exactitude. Dans une correspondance qui date de mars 2019, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, prescrivait aux autorités administratives de diligenter les procédures disciplinaires et/ou pénales à l’encontre des personnes impliquées dans l’exploitation forestière et faunique illégale, qui crée un manque à gagner de près de 33 milliards Fcfa chaque année à l’État du Cameroun», peut-on y lire.
Quant au braconnage, le rapport indique près de 3 000 kg d’écailles de pangolins et 77 pointes d’ivoire saisis au cours de la seule année 2018. Sous ce rapport, l’Anif ne peut que pour le moment regretter combien les trafics vont à un rythme exponentiel, non sans impacter l’économie nationale : «De façon générale, l’évolution croissante de ces flux financiers prouve à suffisance que les trafics sous toutes leurs formes sont en augmentation et présentent une menace élevée de blanchiment des capitaux», conclut le rapport de l’institution. Jusqu’où ira cette menace ? Bien malin qui y répondrait.
Bertrand TJANI