Aux 458 meilleurs élèves, heureux bénéficiaires de cette fondation « La Main tendue » dont le Ministre des Transports est le promoteur se sont ajoutés, le 29 octobre dernier à Edéa, en guise d’innovations, 136 orphelins et 1.500 élèves déplacés internes du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun.
« Quel Cameroun voulons-nous laisser à nos enfants ? ». Le Président de la République du Cameroun, Paul Biya, posait la question dans l’un de ses discours. « Nous voulons laisser un Cameroun om le mérite sera toujours récompensé », répond à la préoccupation la fondation La Main tendue dont le Ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, est le promoteur.
Preuve e a été donnée à Edéa, chef-lieu du département de la Sanaga-Maritime, qui a observé, pour la sixième fois consécutive, une ambiance digne de carnaval. C’était à l’occasion de l’excellence scolaire, célébrée, le 29 octobre 2022. 458 meilleurs élèves, 136 orphelins et 1.500 élèves déplacés internes du Nord-ouest et du Sud-ouest, tel est le nombre d’heureux bénéficiaires de cette fondation caritative à laquelle préside aux destinées Lydienne Ngallè Bibéhè.
La cérémonie riche en sons et couleurs s’est déroulée à la place de fêtes de la préfecture, sous les regards admiratifs et approbateurs des ministres de l’Education de Base, Laurent Serge Etoundi Ngoa ; des Affaires sociales, Pauline Irène Nguénè ; du Président du Conseil régional du Littoral, Polycarpe Banlog ; du Préfet de la Sanaga-Maritime, Cyril Yvan Abondo ; du Maire de la ville d’Édéa ; de plusieurs autorités administratives, religieuses et traditionnelles ainsi que de nombreux élites du département.
Remerciements
Dans son discours de circonstance, Alphonse Nonga, Président du comité d’organisation, a renouvelé sa disponibilité au promoteur de la fondation pour des actions futures au profit des populations.
Prenant la parole à son tour, la représentante des majors de la cuvée 2021, Adeline Nyoho Ngosso, a témoigné toute sa gratitude à « la fondation La Main tendue, qui nous a encadrés tout au long de l’année académique écoulée. Être les filleuls de cette fondation nous rend plus ambitieux en ce qui concerne nos études et nous rassure quant à notre avenir professionnel.
Nous ambitionnons maintenir le cap pour être parmi les meilleurs de notre génération, et hisser très haut le nom de notre pays, le Cameroun. Pour nos études universitaires, nous réitérons notre engagement auprès de la fondation à nous adonner davantage à celles-ci afin de consolider, si Dieu le permet, le travail que nos pères ont entamé, c’est-à-dire, en bâtissant notre pays avec des valeurs sûres ».
Fortune Aye, représentante des élèves déplacés internes du Nord-ouest et du Sud-ouest, quant à elle, a dit la joie de ses frères et sœurs de savoir que « La Main tendue » et son promoteur ont pensé aux déplacés internes de la crise en régions dites anglophones, vivant dans le département de la Sanaga Maritime, « département qui nous a accueillis les bras ouverts. Tant de bienveillance et de générosité nous va droit au cœur. Merci pour votre aide ! Merci d’être notre pilier lorsque nous vacillons ! Nos cœurs ne cesseront de vous remercier. Merci encore pour votre générosité et votre soutien permanent. Que Dieu bénisse La fondation La Main tendue ! ».
La Sœur Rosine, représentante des orphelinats, elle, a fait savoir que « ces denrées alimentaires, ces kits scolaires et ces médicaments vont, je vous l’assure, nous aider à mieux encadrer nos pensionnaires. Notre joie est débordante au point où les mots seuls ne suffisent pas pour l’exprimer. Merci pour votre aide qui est bien venue ! Merci pour votre soutien permanent ! ».
La meilleure des meilleurs cette année est Massudom Kouamou Clivia Darselle, qui a obtenu son Baccalauréat Série C avec une moyenne supérieure ou égale à 16/20. Elle remplace ainsi Adeline Nyoho Ngosso. « Ce qui m’a motivé, c’est de voir des ainés qui ont bravé comme moi. Je voudrais juste me surpasser, de faire mieux et d’être meilleure. Mes objectifs pour l’avenir, c’est de devenir ingénieure et de développer notre pays, le Cameroun », a confié la majore.
« J’ai eu ce prix, grâce à mes efforts scolaires et je dis vraiment merci à mes parents et à la fondation La Main tendue pour cet honneur. Je suis fière de moi aujourd’hui, car j’ai montré ce dont je suis capable », a confié, à son tour, Agatha Abigaëlla Martina Lekla Ekale, élève au Groupe scolaire bilingue l’étoile brillante du matin.
Choix et innovations
Il faut relever que les récipiendaires de l’enseignement francophone, notamment les candidats au Certificat d’Etudes primaires ayant obtenu plus de 16/20 ont reçu chacun une prime de 15.000 Fcfa ; les candidats au Brevet d’Etudes du Premier Cycle et Certificat d’Aptitude professionnel ayant obtenu plus de 12/20 s’en sont tirés avec chacun une prime de 20 000 Fcfa. Quant aux candidats au Probatoire ayant obtenu plus de 12/20, une prime de 30.000 Fcfa est revenue à chacun contre 30.000 Fcfa pour les candidats au Brevet de technicien ayant obtenu plus de 12/20 de moyenne. Les candidats au Baccalauréat ayant eu plus de 12/20, eux, ont reçu chacun une prime de 50 000 Fcfa.
Il convient également de relever que depuis 2020, le promoteur de la fondation « La Main tendue » a introduit trois innovations majeures. D’abord, la prise en compte de l’enseignement anglophone, en vue de primer les meilleurs lauréats au First Leaving School Certificate, au Gce Ordinary Level et au Gce Advanced Level ; la deuxième est la prise en compte des orphelinats du département, notamment ceux agréés par le ministère des Affaires sociales, avec une structure conforme et réglementaire, un personnel qualifié et disponible comptant moins 12 pensionnaires ; la troisième concerne le soutien apporté à plus de 1500 élèves anglophones, déplacés internes du Nord-ouest et du Sud-ouest.
Aussi, le prix du meilleur des meilleurs élèves du département, qui aura réalisé la plus grande performance de l’année scolaire, a reçu une prime de 100.000 Fcfa. Elle continue ainsi de bénéficier d’un accompagnement financier de 200.000 Fcfa/an payable en 04 trimestres. Cet accompagnement devra se poursuivre jusqu’à son insertion professionnelle.
Bertrand TJANI