Ils étaient au nombre de douze, les dirigeants catalans qui étaient jugés en Espagne pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne il y a 2 ans.
Entre 9 ans et 13 ans de prison pour sédition, malversation de fonds publics et désobéissance. Le verdict du procès des dirigeants indépendantistes catalans est tombé lundi 14 octobre à Madrid. Deux ans après la tenue du référendum illégal d’autodétermination du 1er octobre 2017 et de la déclaration d’indépendance unilatérale qui a suivi, la Cour suprême a rendu ses conclusions.
A l’unanimité, les sept magistrats ont rejeté le très contesté chef d’accusation de « rébellion », défendu par le parquet général de l’Etat, passible de vingt-cinq ans de prison. Il n’avait été appliqué qu’une fois depuis le retour de la démocratie : contre le général Tejero pour la tentative de coup d’Etat du 23 février 1981. Ils lui ont préféré celui de sédition. Alors que la rébellion est définie pénalement comme « un soulèvement violent contre l’ordre constitutionnel », la sédition est « un soulèvement public et tumultueux pour empêcher par la force ou en dehors des voies légales l’application des lois ».
Les peines n’en restent pas moins lourdes. L’ancien vice-président du gouvernement catalan, Oriol Junqueras, de la Gauche républicaine catalane (ERC), écope de treize ans de prison et d’inéligibilité. « Il n’y a pas d’autre option que de construire un nouvel Etat pour fuir celui-ci qui pourchasse des démocrates », a réagi M. Junqueras dans une lettre écrite aux militants depuis sa cellule.
Cinq anciens ministres conseillers catalans ont été condamnés à des peines allant entre dix et douze ans de prison et d’inéligibilité. L’ancienne présidente du Parlement catalan, Carme Forcadell, écope d’une peine de onze ans et demi. Quant aux présidents des deux puissantes associations indépendantistes ANC et Omnium Cultural, Jordi Cuixart et Jordi Sanchez, leur peine s’élève à neuf ans de prison. Trois autres ministres-conseillers catalans, ayant joué un rôle secondaire dans les faits reprochés, sont condamnés à de simples amendes.
Source : monde