Le Directeur général de la Caisse Nationale de Prévoyance sociale, Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, a pris part, le 17 juin 2022, en qualité de panéliste, à la 29ème Assemblée annuelle d’Afreximbank, tenue au Caire, la capitale égyptienne.
Le conclave a permis de réfléchir sur des problématiques économiques propres aux Africains, dont les clés de solutionnement résident entre les mains des Africains eux-mêmes. L’objectif étant de fluidifier les échanges commerciaux avec la banque Afreximbank. Le commerce intra-africain était le fil conducteur de la grille d’éclairage portée par le Directeur général de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (Cnps). Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame aura édifié les participants venus de divers horizons sur le concept même du développement.
La notion de développement devrait, selon le Dg de l’entreprise, être réexaminée au regard de la position et des ambitions de l’Afrique. « Le grand problème en Afrique est, tant dans la définition des concepts que les orientations de nos économies, de vouloir reprendre in extenso et sans évaluation préalable les mesures mises en œuvre sous d’autres cieux, même si celles-ci ont parfois connu un certain succès », a fait savoir le panéliste, qui préconise de « bien convenir, surtout à long terme, que le succès des uns ne fait pas toujours celui des autres, et vice-versa». Toujours selon lui, « les contextes, la sociologie, la psychologie et même l’anthropologie n’étant pas les mêmes et les notions mêmes de croissance et autres pourraient subir le même lifting initiatique dans le but d’orienter nos efforts pour assurer le bien-être réel de nos peuples ».
Le Dg de la Cnps poursuit ses propos en expliquant que la cohérence africaine pourrait ainsi être reçue comme pierre angulaire du grandissement de l’Afrique, afin de parvenir à un équilibrage de la production sur l’ensemble du continent; une grande acceptation du plan africain de production/commerce/libre échange globalement bénéfiques pour l’ensemble des Etats. Ainsi, les dirigeants africains et les institutions de financement comme Afreximbank et d’autres œuvrant pour les intérêts majeurs et critiques de l’Afrique pourraient envisager « la construction d’un groupage, institutionnel ou associatif, d’institutions de financement africaines y compris les fonds de pension et caisses de sécurité sociale, pour la constitution de capitaux significatifs et majoritairement autosuffisants, destinée exclusivement au financement des économies africaines, selon les besoins réels de l’Afrique et au regard de son potentiel avéré ».
Modèle de développement contextuel
Il convient de noter que les expériences récentes de l’actualité mondiale (Covid-19, crise ukrainienne…) enseignent à l’Afrique que les solutions édictées par les tiers ne sont pas nécessairement porteuses, parce que les problématiques ne se posent pas de la même manière ni avec une identique pertinence et, par conséquent, les solutions préconisées ou mises en œuvre ne sauraient être dupliquées telles quelles.
La nécessité d’une réflexion autonome et rigoureuse s’impose donc pour l’Afrique avec une acuité qui ne devrait laisser aucune place à un confort intellectuel préjudiciable, consistant à s’aligner sans réserve sur les positions ou stratégies des tiers, ou à une modélisation dont les paramètres seraient tronqués ou mal appréciés. Par ce brillant exposé, le Directeur général de la Cnps aura contribué au rayonnement international du Cameroun et réaffirmé sa vision de leader avant-gardiste au cœur du social.
Bertrand TJANI