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Cameroun : des détenus en colère font encore trembler la Prison centrale de Yaoundé – Kondengui

Ces détenus déplorent l’absence des mesures de lutte contre la propagation du Corona virus, qui menace une centaine de personnes dans le pénitencier. 

Les détenus de la Prison centrale de Kondengui à Yaoundé sont dans la psychose. Selon des sources dignes de foi, ils ont entrepris des manifestations, le 13 avril 2020, suite à une série de décès suspects de prisonniers à l’infection au Covid-19. Un locataire des lieux confie que depuis la survenue de la pandémie au Cameroun, ils vivent dans la peur. Il souligne qu’aucune mesure barrière n’a été prise, par l’administration pénitentiaire, pour épargner les détenus du drame collectif. Pas de cache-nez et autres désinfectants.

Manifestation de colère

Dans la soirée du lundi, la maison d’arrêt de Kondengui a laissé retentir des tirs, des saccages, du feu et des chants en signe de colère. D’après certaines indiscrétions, ce sont les forces de sécurité qui ont émis des coups de feu, à l’effet d’empêcher les détenus révoltés de s’évader dans la nuit, après avoir saccagé et incendié quelques services de l’administration pénitentiaire. Le bilan enregistré au mardi matin fait état des dégâts matériels importants. Il s’agit, notamment de la bibliothèque de la prison, l’atelier de couture des femmes et le bureau du responsable de la discipline des détenus incendiés, et les petits commerces internes au pénitencier pillés. A en croire les mêmes sources, aucun tir à balle réelle n’a été effectué. Yaoundé n’a d’ailleurs pas manqué de « louer le professionnalisme, la maîtrise et le sang-froid des forces de sécurité, qui ont su faire face à la situation et ramener le calme au sein de la prison ». 177 détenus repérés parmi les meneurs de la manifestation ont été interpellés et mis en exploitation dans les services de la police et de la gendarmerie, a précisé le gouvernement, qui dit rester  attentif aux appels des compatriotes détenus, dans le strict respect de l’indépendance du pouvoir judiciaire. Aux dernières nouvelles, la situation n’est pas encore sous contrôle. Néanmoins, les pouvoirs publics s’investissent pour un retour au calme.

Ernesthine BIKOLA

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