C’est la raison d’être de l’audience qu’a accordé le Ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, ce 23 juin 2021 aux responsables de cinq Agences Onusiennes à Yaoundé.
L’éducation est au centre des objectifs visés par le gouvernement camerounais. Pour ce faire, dans le cadre d’une bonne prise en charge des jeunes et de leur éducation, le Ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique, Mounouna Foutsou a reçu ce 23 juin 2021 des responsables de cinq agences Onusiennes. Il s’agit de : l’United Nations Population Fund (Unfpa), du Programme commun des Nations unies sur le Vih/sida (Onusida), de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture(Unesco), de l’United Nations of International Children’s emergency Fund (Unicef) et de l’Onu-femmes. En effet, le point central des échanges était le projet « Education Plus ». Ce projet « Education Plus » est un projet des Nations Unies, codirigé par Onusida, Unesco, Unicef, Unfpa et Onu-femmes.
Le Ministre Mounouna Foutsou dans son propos liminaire, a salué la présence des responsables des agences Onusiennes ainsi que les actions de coopération entreprises par celles-ci avec le gouvernement Camerounais, actions qui favorisent toujours plus le développement du Cameroun et l’amélioration des conditions de vie de ses citoyens.
Prenant la parole à la suite du Minjec, Savina Ammassari, directrice pays de l’Onusida pour le Cameroun a présenté le projet « Education Plus » qui a pour objectif principal de réduire les nouvelles infections à Vih parmi les adolescentes et jeunes femmes, à travers le maintien des filles à l’école jusqu’à la fin du secondaire. En effet, la scolarisation prolongée est un moyen important pour la protection contre le Vih mais vise également à renforcer l’autonomie des adolescents et des jeunes femmes pour pleinement jouer leur rôle dans la société. Il s’en suit que le projet susmentionné est une initiative de sensibilisation, de mobilisation et de plaidoyer visant à inciter les acteurs à s’engager dans la mobilisation des ressources financières et des partenaires en vue de renforcer les politiques et programmes en faveur des adolescentes et des jeunes femmes. Quelques statistiques ont été rappelées par la représentante résidente Unfpa Cameroun ,41% des filles ont une connaissance complète du Vih, 20% chez les filles de 15-24 ans contre moins d’1% chez les jeunes garçons de la même tranche d’âge, 19% des filles de la même tranche d’âge ont déjà eu un enfant, l’utilisation de la contraception n’est pas répandue auprès des jeunes filles.
Conséquemment, il y a élévation du taux de mortalité néonatale, sujet qui interpelle tant le service national universel (Snu) que le Gouvernement Camerounais. En outre, le projet « Education Plus » «vise a garder les filles à l’école jusqu’à la fin du secondaire afin de réduire de manière conséquente le nombre d’infections a VIH et mettre fin au Sida d’ici l’horizon 2030 », a déclaré Savina Ammassari. « Nous nous sommes rendu compte qu’il y a beaucoup des infections qui sont enregistrées dans les groupes de filles et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ici au Cameroun. Elles sont neuf fois plus infectées au Vih que les garçons et jeunes hommes du même âge », a-t-elle ajouté.
Perspectives et synergie d’action
La représentante Unesco a parlé de l’apport de l’éducation dans le cadre de «Education Plus» en soulignant qu’il concerne à la fois les plans formel et informel. Ce travail nécessitant la formation des enseignants Camerounais pour atteindre ce but de façon optimale. Selon elle, les perspectives futures de collaboration pourraient concerner l’amélioration des curricula d’éducation, un accent particulier sur l’éducation non formelle, la prise en compte des personnes handicapées, vulnérables.
Elle a achevé son propos en rappelant la synergie des Agences Onusiennes pour les financements et la recherche de financements afin de faciliter l’implémentation des différents projets ciblant la Jeunesse.
Cependant, le Minjec a, à la suite des responsables onusiens rappelé l’importance des Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes. Mounouna Foutsou a souligné que ce sont en réalité des structures rattachées au Minjec, dans lesquelles peuvent agir des acteurs publics ou même privés. De plus, le système de fonctionnement des Centres multifonctionnels de la promotion des jeunes peut permettre un développement de l’éducation non formelle tel que mentionné précédemment par les responsables. Un accent pourrait être mis sur le développement de ces structures pour véritablement accompagner le projet «Education Plus».
Par ailleurs, le Minjec a souligné l’importance d’une synergie afin d’intégrer l’initiative Youth connekt au projet présenté pour faciliter la communication auprès des jeunes. Il a enfin déclaré son adhésion aux initiatives de ce projet et sa satisfaction pour la mise sur pied de cette large synergie. Aussi il s’agit d’ajouter ces deux éléments au projet «Education plus» afin de le renforcer : un accent sur les CMPJ, et l’initiative Youth connekt. « Nous restons engagés et mobilisés.» a déclaré le Ministre. «Nous mettrons à votre disposition un point focal dans de brefs délais».
Le Secrétaire Général du Minjec, Zachée Robert Théophile Benga a pour sa part exprimé le souhait que la logique de travail soit de plus en plus orientée sur des plans d’actions globales plutôt que sur des actions ponctuelles. Il a par ailleurs souligné qu’il reste disposé avec les équipes du Ministère pour une meilleure synergie.
Le Minjec a conclu en souhaitant un bon vent à l’initiative « Education plus ».
Ernesthine BIKOLA