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Education de base : le Cameroun à l’épreuve de quatre défis majeurs

La récente visite du Vice-président de la Banque mondiale a permis de passer en revue le Programme d’Appui à la Réforme de l’Education au Cameroun, logé au ministère de l’Education de Base.

L’Ecole publique d’Ekounou, située dans l’arrondissement de Yaoundé 4, où l’a accueilli le Ministre de l’Education de Base, a reçu, le 14 septembre 2021, le Vice-président de la Banque mondiale en visite de travail au Cameroun. L’occasion a permis à Ousmane Diagana et à Laurent Serge Etoundi Ngoa de passer au peigne fin le Programme d’Appui à la Réforme de l’Education au Cameroun. A leurs côtés, le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey. Satisfaction, c’est le sentiment général qui s’est dégagé de la séance de travail que les responsables des deux parties ont tenue.  

Dans son allocution de circonstance, le représentant de la Banque mondiale a salué la coopération entre le Cameroun et l’institution en matière de l’éducation, non sans faire une fleur à la qualité de la ressource humaine disponible au pays, grâce à sa bonne fondation.

Prenant la parole, le Ministre de l’Education de Base, au nom de l’Etat du Cameroun, a remercié le Vice-président de la Banque mondiale d’être venu voir, lui-même, comment le pays gère l’important appui qu’elle lui accorde. « Il faut dire qu’il s’agit d’un appui permanent depuis des décennies. La plupart des jeunes camerounais sont dans la vie active aujourd’hui, d’autres qui ont vieilli ont eu à bénéficier du concours de la Banque mondiale », a indiqué Laurent Serge Etoundi Ngoa, avant d’embrayer sur les challenges qui interpellent le Cameroun. « Aujourd’hui, nous avons trois défis, notamment le défi infrastructurel, le défi pédagogique qui s’arrime aux méthodes d’enseignements, parce qu’il y a aujourd’hui Internet qui nous permet d’assurer l’enseignement à distance, il y a la radio, la télévision et la plateforme numérique. Il y a également le défi de la qualité, qui va avec la croissance démographique fulgurante dans notre pays, nos Etats et qui appelle un investissement accru », a relevé le Minedub. Ce qui l’a motivé à reconnaître que le Cameroun ne peut pas faire sans « ses partenaires au développement qui, depuis la nuit de temps, constituent un bras séculier pour les avancées de notre pays à l’éducation. A cela, s’ajoute le défi sécuritaire doublé du déficit en matériel sanitaire ».

Composantes du programme

Composante 1, pilier 1 : recrutement et redéploiement des enseignants. Objectif, recruter des enseignants qualifiés pour assurer un enseignement de qualité, une répartition équitable prioritaire aux zones défavorisées ; composante 1, pilier 2 : renforcement des capacités des enseignants des cycles préscolaires et de l’enseignement normal. Objectif, renforcer les capacités des enseignants à l’utilisation du nouveau curriculum dans les écoles primaire et maternelle du Cameroun ; composante 1, pilier 3 : distribution des manuels scolaires essentiels aux écoles primaires publiques pour améliorer les acquis scolaires en lecture et en calcul. Objectif, rendre le manuel scolaire disponible et accessible pour une utilisation effective comme support d’enseignement, apprentissage dans les écoles primaires publiques du Cameroun (La distribution des livres a débuté en octobre 2020 à l’Ecole primaire de Bastos par la Sil et Cp. La seconde phase cette année concerne les élèves des cours élémentaires I et II. La troisième phase, l’an prochain, concernera les élèves des cours moyens I et II) ; composante 1, pilier 4 : associer à la politique du préscolaire la base communautaire pour renforcer l’accès au préscolaire. Objectif, étendre l’accès au préscolaire ; composante 1, pilier 5 : systématisation de l’évaluation des acquis scolaires dans les cycles primaire et secondaire. Objectif, systématiser l’évaluation des acquis scolaires par la mise en place d’une structure nationale autonome capable de produire et diffuser de manière biennale un rapport d’évaluation des cycles primaire et secondaire au Cameroun ; composante 1, pilier 6 : mise en place dans le secteur de l’éducation, de la formation d’un système d’information pour la gestion de l’éducation. Objectif, mettre en place une plateforme sectorielle intégrée, opérationnelle et fonctionnelle aux niveaux centraux et déconcentrés ; composante 1, pilier 7 : appui aux écoles des zones d’accueil des refugiés et des populations hôtes. Objectif, appuyer l’offre et la qualité de l’éducation pour tous les élèves dans les zones et écoles concernées par la présence des refugiés et déplacés internes.

Bertrand TJANI

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