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Dégradation des terres : les actions du Cameroun contre le phénomène

Le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable a tenu un atelier de consultation pour l’analyse des informations mises à jour dans le domaine de la neutralité en matière de dégradation des terres, en vue de renforcer la visibilité des résultats porteurs. C’était du 03 au 05 novembre dernier à Yaoundé, sous la présidence David Payang, représentant du chef du département ministériel.

Le phénomène de la dégradation des terres et la désertification menace le Cameroun. Ses impacts se font ressentir sur l’économie, l’environnement et le bien-être des populations, et en particulier en zone rurale où la survie est tributaire de la disponibilité des ressources naturelles fournies par les terres. Depuis le sommet de la terre de Rio de Janeiro, le pays a développé et mis en œuvre des stratégies et des actions dans le cadre de plusieurs initiatives portant sur l’utilisation durable des terres. D’om, l’atelier de consultation pour l’analyse des informations mises à jour dans le domaine de la neutralité en matière de dégradation des terres, en vue de renforcer la visibilité des résultats porteurs, tenu du 03 au 05 novembre dernier à Yaoundé, sous la présidence David Payang, représentant du Ministre de l’Environnement et de la Protection de la Nature, par ailleurs point focal de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (Cnulcd).

Pour rendre l’objectif de stopper et d’inverser la dégradation des terres tangible et se donner un cap à atteindre, le Cameroun s’est volontairement fixé les cibles de Neutralité de dégradation des terres (Ndt) à l’horizon 2030. Pour y parvenir, il entend poursuivre le renforcement des initiatives prometteuses en faveur de la gestion durable des terres, mais aussi de faire preuve d’innovations. Les mesures dans ce domaine concernent, entre autres, la prise en compte de la Ndt lors de l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques, plans, programmes et projets de développement ; la mise en cohérence de la Ndt avec les autres initiatives à impulsion internationale…

Selon le point focal de la Cnuld, l’objectif général de cet atelier est d’accroitre la visibilité des résultats obtenus et activités réalisées dans le domaine de la Neutralité en matière de dégradation des terres. De manière spécifique, l’atelier vise à présenter le rapport d’analyse des informations relatives à la Ndt, notamment l’apport des interventions antérieures, en cours et en perspective ; l’identification des lacunes en référence, aux cibles fixées alignées aux priorités nationales et la proposition d’actions à valeur ajoutée, pour renforcer la visibilité des résultats porteurs ; la proposition d’une feuille de route, pour la finalisation du document.

« La Neutralité en matière de dégradation des terres est une mesure prise par la Cop désertification à sa deuxième session tenue à Ankara en Turquie en 2020, où il a été question de mettre en œuvre le 15e point des Objectifs de développement durable, qui parle de la restauration et de la dégradation des terres. Et, la Cop 12 en a fait son moteur de développement, un levier important, pour aider les parties où on estime qu’à travers la définition des cibles à atteindre de neutralité en matière de dégradation des terres, nous pourrons parvenir à la sécurité alimentaire, à la multiplication des emplois, à l’intégration du genre dans des actions concernant la restauration des terres, la restauration des paysages moins dégradés à travers beaucoup de pays dans le monde et particulièrement le Cameroun qui est une Afrique en miniature. A cette occasion, nous allons reprendre nos cibles qui avaient été définies et nous avons le défi de la mise en œuvre d’ici 2030 de faire une sorte de bilan du parcours afin d’attirer les intercesseurs, l’ensemble de la communauté à mettre la main dans la pâte, pour réaliser la restauration des terres et des paysages de forêts dégradées dans notre pays ».

Bertrand TJANI

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