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Couverture Santé Universelle : le Minsanté dans la Mefou-et-Akono


C’est à l’effet de toucher du doigt les réalités des formations sanitaires dans la Mefou-et-Akono que le Ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie, s’est rendu le 19 avril 2023.


La Couverture santé universelle (Csu) au Cameroun vise à réduire d’ici 7 ans le taux de paiement direct des ménages dans les dépenses totales santé. Le système entend également procurer aux populations les soins de qualité à moindre cout. La phase une a été lancé récemment et va toucher plus de 1 millions de personnes. C’est donc au regard de cela que, le Ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, s’est rendu le 19 avril dernier dans la Mefou-et-Akono pour une visite d’inspection au sein des formations sanitaires d’Akono, Ngoumou, et Mbankomo.


Centre Médical d’Arrondissement d’Akono
Au cours de cette descente sur le terrain, le Minsanté a apprécié le plateau technique de cette Fosa-Formation Sanitaire. Accompagné de ses proches collaborateurs, il a fait le tour des services : bloc opératoire, maternité (Salle post partum, salle d’accouchement, couveuse), Economat, laboratoire et salle d’échographie. Après le tour du propriétaire, quelques défaillances sont relevées: manque d’électricité et d’eau, d’où le besoin de disposer d’un groupe électrogène pour faire fonctionner les équipements, réaliser les bilans médicaux, restaurer l’approvisionnement en eau mais aussi assurer l’élimination des déchets hospitaliers qui se fait, actuellement, de manière peu appropriée à cause d’une panne déclarée sur l’incinérateur. Par ailleurs, il est aussi mentionné l’absence d’un coffre-fort, des couveuses non fonctionnelles ainsi que le manque de personnel de santé. De plus, le nouveau bâtiment du Cma rénové par l’Etat en 2019 n’est pas encore opérationnel pour cause, la faute à l’absence d’équipements installés a expliqué, le Dr Fanta Atangana Épouse Nje, chef dudit Cma. S’agissant du problème lié au fonctionnement du laboratoire, il a été résolu séance tenante.
Après le Cma d’Akono, c’était au autour de l’Hôpital de District de Ngoumou de recevoir le Dr Manaouda Malachie et sa suite.
Créé en janvier 1990, l’hôpital de district de Ngoumou est un hôpital de 4e catégorie. Il est dit hôpital “carrefour”, du fait de sa position dans le département de la Mefou et Akono, région du Centre. Seulement, cette infrastructure hospitalière dirigée par le Pr Achille Essomba Many, Directeur de cet hôpital, souffre de l’insuffisance et de la vétusté de son plateau technique. Au cours de cette descente sur le terrain, l’équipe du Minsanté s’est rendu compte de la nécessité de moderniser la structure hospitalière.


Du service de l’accueil à l’Unité de Prise en charge des malades du Vih en passant par le laboratoire, le bloc opératoire, l’imagerie, la maternité et la pédiatrie, plusieurs travaux doivent être effectués. Au service de maternité par exemple, le nombre insuffisant des tables d’accouchement et des couveuses rend difficile la prise en charge des femmes enceintes.
Pourtant, le service enregistre en moyenne 2 accouchements par jour, soit 60 naissances par mois. Des chiffres qui pourraient être améliorés avec le relèvement du plateau technique de la formation sanitaire. Dans les Unités de stomatologie et d’ophtalmologie nouvellement mises en route, par l’exécutif en place depuis 3 ans, le personnel utilise pour les soins, du matériel rudimentaire.
Pour ce qui est du laboratoire, l’hôpital nourrit la grande ambition de créer une banque de sang pour tout le département, même si pour l’heure la préposée a ce service peine à remplir ses missions régaliennes d’analyses, faute de matériel performant (microscope et centrifugeuse). Plusieurs insuffisances ont également été relevées à la morgue de l’hôpital, au nombre de celles-ci : la vétusté des machines, le réseau électrique peu performant, et une capacité insuffisante. A cet effet, instruction a été donnée au Directeur, de suspendre toute activité dans ce service afin de revoir et d’améliorer les conditions de conservation des dépouilles.
À l’aube de la mise en œuvre de la phase 1 de la Csu, il est de bon ton pour le Ministre de la Santé publique de faire une évaluation du plateau technique des infrastructures hospitalières, au besoin de l’améliorer à l’effet de garantir l’effectivité du vœu du Président de la République, d’offrir des soins de qualité à toute la population, sans distinction.


Etape finale
La dernière étape de cette descente a eu lieu à l’hôpital de District de Mbankomo où le Minsanté a été accueilli par le Maire de la localité et plusieurs autres autorités administratives.
Dirigée par le Pr Akaba Désire, cette formation sanitaire présente tout d’abord des difficultés d’accès au niveau de son entrée principale. Le Maire a promis de prendre les dispositions pour résoudre ce problème.
Plusieurs doléances ont été présentées au patron de la Santé à savoir : le manque d’installation qui pourrait permettre le fonctionnement du groupe électrogène qui a été mis à leur disposition, le manque de signalétique dans le laboratoire, le manque d’ambulance, un laboratoire non équipé entre autres.


Pour ce qui est du personnel, l’hôpital a également besoin d’un radiologue… Face à toutes ces doléances, le Chef de département a donné des instructions à ses collaborateurs, chacun en ce qui le concerne, afin qu’ils apportent des réponses promptes à tous ces manquements.
Par ailleurs, un état global des besoins est attendu au niveau central. Pour conclure, dans l’ensemble, le constat est positif, les personnels étaient à leur poste de travail. Le Ministre a invité le corps médical à mener des actions complémentaires afin d’atteindre les objectifs escomptés.
Ernesthine BIKOLA

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