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Coup d’Etat en Guinée Conakry: le président Alpha Condé entre les mains des putschistes

Des officiers des forces spéciales guinéennes ont affirmé le  05 septembre 2021,  avoir capturé le président Alpha Condé, et détiennent pour l’heure le contrôle de Conakry.

« Nous avons décidé après avoir pris le président, qui est actuellement avec nous (…) de dissoudre la Constitution en vigueur, de dissoudre les institutions » a déclaré, dans une vidéo, le chef des forces spéciales, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, au nom d’un « Comité national du rassemblement et du développement » (Cnrd), au côté de putschistes en uniforme et en armes.

Il a également annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes de ce pays d’Afrique de l’Ouest plongé depuis des mois dans une grave crise économique et politique. Dénonçant la « gabegie », le lieutenant-colonel Doumbouya, enveloppé dans un drapeau guinéen, a promis d’engager une concertation nationale pour ouvrir une transition inclusive et apaisée, dans une déclaration à la télévision nationale qui a brièvement interrompu ses programmes. Dans la soirée, ils ont annoncé au journal télévisé un couvre-feu à partir de 20h 00 sur toute l’étendue du territoire national, le remplacement des membres du gouvernement par les secrétaires généraux de chaque ministère pour expédier les affaires courantes et celui des préfets, sous-préfets, et gouverneurs de région par des militaires. En outre, ils appellent les fonctionnaires à reprendre le travail dès ce lundi et convoquent les ministres sortants et les présidents des institutions à une réunion lundi à 11H00 (locales et Gmt), sous peine d’être considérés comme en rébellion contre le Cnrd. 

Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a fermement condamné « toute prise de pouvoir en Guinée par la force du fusil, appelant à la libération immédiate du président Alpha Condé ».

Le président en exercice de l’Union africaine (Ua) Félix Tshisekedi et le président de la Commission de l’Ua Moussa Faki Mahamat « condamnent toute prise de pouvoir par la force et demandent la libération immédiate du président Alpha Condé et appellent à une réunion d’urgence de l’organisation ».

Le président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et  le Ghanéen Nana Akufo-Addo, « exigent le respect de l’intégrité physique du chef de l’Etat ». La France a dit se joindre à la condamnation de la Cédéao et à l’appel à « la libération immédiate et sans condition du président Condé ».

Aubin BEKONDE

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